Isabelle GIOVACCHINI 

Isabelle Giovacchini est née à Nice en 1982.
Elle vit et travaille entre Paris et la région méditerranéenne, en fonction de ses projets.

Figure rare et singulière de la photographie française, elle a notamment présenté son travail aux FRAC PACA (Marseille), Occitanie-Montpellier (Montpellier), Champagne-Ardenne (Reims), à l'Espace de l'Art Concret (Mouans-Sartoux), au Musée d'Art moderne et d'Art contemporain (Nice), au CCC (Tours) au Centre Photographique d'Île-de-France (CPIF Pontault-Combault), ainsi qu'en galeries à Paris (Xippas, Isabelle Gounod, Les Filles du Calvaire...), à Nice (Espace à vendre), et à Berlin (In situ)... Elle a pu développer son oeuvre dans le cadre de résidences en France et à l'étranger, telles que l'Alliance Française de São Paulo (Brésil), Münzstrasse 10 (Berlin), la Cité Internationale de Arts (Paris), le FRAC Lorraine (Metz), la Villa Médicis (Rome, Italie)... Elle a été soutenue par les DRAC PACA et Champagne-Ardenne, mais aussi par le CNAP ainsi que la Fondation des Artistes (Paris). Son oeuvre a intégré les collections publiques des FRAC Champagne-Ardenne, Franche-Comté et Provence-Alpes-Côte d'Azur. En 2020, elle est lauréate de la bourse Epkhrasis, organisée par l'Adagp et Aica France, qui prend la forme d'un texte critique, signé par Léa Bismuth dans Le Quotidien de l'Art en 2021.

Elle développe actuellement un projet lié aux ressources archéologiques du lac de Nemi, près de Rome. Véritable curiosité archéologique, ce site est notamment connu pour une campagne de fouilles archéologiques, entre-deux-guerres, ayant permis, après assèchement du lac, de récupérer deux immenses navires ayant appartenu à Caligula, d'ériger au bord du lac le Museo delle Navi Romane, abritant ces deux bateaux jusqu'en 1944, année où le bâtiment fut incendié et où la plupart des vestiges disparurent. Intitulé L'Esprit du lieu, ce projet bénéficie du soutien de la Villa Médicis, qui l'accueille en résidence en 2020 et 2021, de l'École Française de Rome qui la conseille depuis 2019 et qui l'invite à participer à la prochaine campagne de fouilles archéologiques du lac en septembre 2021, ainsi que du Museo Nazionale della Scienza e della Tecnologia Leonardo da Vinci de Milan, qui met à disposition de l'artiste ses archives liées à Nemi. L'Esprit du lieu est également soutenu par le CPIF, sous la forme d'une résidence de recherche et de post-production, ainsi que par l'Institut Français, dans le cadre de son programme "Sur Mesure+", et enfin par les Amis du National Museum of Women in the Arts de Washington.





• Atelier A - Isabelle Giovacchini :

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Depuis quinze ans, j'effectue un travail expérimental sur l'image.

Je ne suis pas de protocole prédéfini. De façon empirique et intuitive, je choisis d'inventer pour chaque oeuvre un nouveau dispositif, dédié aux idées que j'explore, aux sources que je convoque. Je prends fréquemment pour points de départ le patrimoine, l'histoire, la littérature ou encore le paysage.

De mes études de photographie, j'ai conservé un vocabulaire lié à l'analogie, au fragment, à l'empreinte et au négatif. Mes oeuvres peuvent aussi bien prendre la forme d'images, de séries, de vidéos que d'installations. Certaines pièces se concrétisent également en actions, généralement économes et discrètes. Je m'intéresse particulièrement aux détails et tente de figurer la trace, la lacune et l'absence plutôt que le vide.

En photographie, je cherche à altérer le médium argentique, à mener puis fixer mes expérimentations jusqu'à un point limite, situé juste avant la disparition des images. En vidéo, je cherche plutôt le dysfonctionnement et l'étrangeté au sein même du cadre filmé ; j'utilise souvent sa caméra et / ou les projecteurs comme s'il s'agissait de microscopes ou de télescopes. Mon travail d'installation et d'intervention est quant à lui une façon d'interpréter, par contrepoints, les phénomènes naturels, iconographiques ou culturels, qui retiennent mon attention.

Je travaille souvent à partir d'archives, appréciant l'idée d'utiliser des sources marquées par le regard de ceux qui en sont à l'origine. En puisant dans leur documentation, je positionne mon oeuvre dans une logique de transmission.

Depuis quelques années, mes recherches s'ancrent souvent, mais pas systématiquement, dans le territoire méditerranéen, dont je suis originaire.

Isabelle Giovacchini, 2021





• Lire l'article pour thankyouforcoming de Camille Paulhan, Printemps 2021

• Lire le texte de Léa Bismuth, 2021

• Read the text of Léa Bismuth, 2021

• Lire le texte L'oeil de l'eau de Malek Abbou, 2015

• Lire le texte Quand fond l'image de Nicolas Giraud, 2015

• Lire le texte d'Anaël Pigeat, Art Press #402, juillet – août 2013

• Lire le texte La révélation est en marche, par Alexandrine Dhainaut, 2014

• Lire le texte de Magali Lesauvage, 2012





Ressource numérique :

• Résidence Centre photographique d'Île de France, 2021

• Rouvrir le monde sur saintlaurentduvar.fr 2020

• Quand fond la neige, pour la biennale de la photographie de Mulhouse, 2020

• telerama.fr Yves Klein par Isabelle Giovacchini, 2020

• Fabienne Fulchéri // Isabelle Giovacchini - Prix AICA France de la critique d'art, 2013

• artpress.com Anaïs Pigeat, 2013

• parisart.com, 2013

• Mehr Licht, Galerie Espace à vendre, Nice, 2012

• slash-paris.com François Aubart, 2011

• Galerie Isabelle Gounod, Vanishing Point, 2011


• Isabelle Giovacchini dans la collection du Frac Paca