Pascale MIJARES 

A sa vivacité naturelle, Mijares répond par une mèche lente. C’est vrai au départ un spectateur ordinaire ressent une dangerosité, une explosion imminente. Un flou, vaguement insidieux, qui s’immisce dans le regard. Et, dans un espace, large comme le fil d’un couteau, s’insinue une férocité de bon aloi : la démonstration d’un danger. En quelque sorte une barque de pêche devient un mouilleur de mines. A suivre la mèche lente du travail de mijares, le regardeur devient prudent, circonspect, l’émotion est au bout. Mais comme au bout d’une ligne de mire ; il est en passe d’être convaincu de ce qu’il n’avait pas perçu. Pour jouer de cette ambiguïté, venue de se préoccuper du bonheur des autres et de s’inquiéter en général des dangers de l’existence dont la violence n’est qu’une partie visible de l’iceberg. L’artiste se défend entre sauvagerie et tendresse sans pouvoir dire, au juste, où elles se trouvent l’une et l’autre. C’est peut-être l’explication de cette euphorie jubilatoire entre l’ivresse d’un bruit de bouchon et la brutalité de l’ivrognerie. L’ivresse serrée dans une bouteille ! Celle d’un cocktail molotov? Bernard PLASSE

Cette coquine reine comblée par se comiques cafards 1999
Pétards à mèche, boîtes et pochettes d'allumettes,
capsules de bouteilles, allumettes, installation de 16 m2
Réalisée en résidence à Phalsbourg avec le concours de la Seita
This naughty queen satisfied by her comic roaches
firecrackers, matchooks and matchboxes, bottle caps, matches
Installation measuring 16 meters 2

Texte tiré du catalogue de résidence, Mijares et Domagala
sont sur un bateau
, Phalsbourg, association Acte

Stratégîte à la noix 1999
Artifices (tanks, hélicos), cartons de conditionnement de bouteilles (maisons), peaux de vaches, plaques de médium,
tréteaux, baguette de bois, l00 x 500 x 140 cm, installation réalisée en résidence à Phalsbourg, Lorraine.



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