Pascale MIJARES 

Une indomptable envie de faire le mur 2012
Bâches de chantier, sable, seau, eau, ficelle, éléments divers, 60 x 300 x 200 cm
Vues de l’installation dans le château de Châteauneuf-le-Rouge pour l’exposition Le Chez soi et l’ailleurs… Invitation au voyage

Sur un chantier, on improvise de petites constructions précaires et provisoires, fabriquées avec ce qui tombe sous la main, pour le confort d’une pause.  
Réalisé à l’aide d’outils de maçon, une indomptable envie de faire le mur, figure un rêve, un moment d’égarement, permettant d’oublier le labeur, les conditions de travail, de pallier les conditions de vie.
L’ouvrier a remplacé la gamelle par le casse-croute, pas de femme à ses côtés. La solitude le suit jusqu’au cœur du vacarme, elle le protège dans ce perpétuel désordre. Le chapiteau cousu tant bien que mal n’est pas le fruit d’une couturière, mais l’ouvrage « tissé » au fil des pauses, en attendant les beaux jours, pour certains le retour…
Ce n’est plus la nostalgie qu’inspire la pièce le mal du pays réalisée en 2008, mais un idéal, un souhait, une destinée enviée, une vie comblée, hélas l’inaccessible.
Le chapiteau évoque le voyage, la passion, la vie en famille, mais aussi les cris de joie lorsqu’il se déploie. Bien que loin des réalités, cette vie nomade et de « bohème », nous fait oublier la rigueur et le travail sans relâche qu’elle impose. Le cirque, c’est les paillettes, les rires, les larmes d’émotion, le cirque c’est la magie qui fait tout oublier, qui arrête le temps.

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