Suzanne HETZEL 

Au printemps 2020, dû à la restriction de nos déplacements, j’ai redoublé l’attention aux choses composant mon espace d’habitation. Je considère le jardin, les berges d’un fleuve, un petit bois attenant comme des éléments constituants de mon habitation. 
Plusieurs amas d’objets en bois se sont formés dans les courbes les plus accidentées du rivage sur laquelle j’habite. Je regarde de plus près : morceaux de bois façonnés par le transports dans l’eau, quelques planches de palette, des branches arrachées par une montée des eaux, de rares bouteilles en plastique. Tous les objets ont été charriés par la dernière crue du fleuve en novembre dernier. 
Les images présentées sont issues de scans. Cette technique présente la particularité de reproduire une partie de l’objet – celle qui touche la vitre – avec une extrême précision, alors qu’elle relègue les parties plus éloignées de la vitre dans le flou. Les objets semblent flotter à la surface, à notre regard, se détachant d’une profondeur insondable. 
La disposition sur la vitre du scanner et l’immédiateté de cette saisie photographique laissent quelques traces de sable, de poussière ou de doigt, que je décide de ne pas gommer. 

Formats 100 x 150 cm et 100 x 100 cm, tirage pigmentaire sur papier Hahnemühle.
Voir toute la série http://suzannehetzel.art

 
Objet du fleuve /13
 
Objet du fleuve /9
 
Objet du fleuve /16
 
Objet du fleuve /7
 
Objet du fleuve /6
 
Dans le pli des choses /12
 
Dans le pli des choses /11
 
Dans le pli des choses /8
 
Dans le pli des choses /7
 
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