Alexandra GUILLOT 

Tour de Babel 2003-2011
livres de poche , dimension variable
Vue de l’exposition Ratio Natura Poesis, MDAC, Cagnes-sur-Mer, 2011
Photographies J.B. Ganne
 
Les architectures malades 2011
Brindilles, ampoule, fil électrique, dimensions variables
 

Mon amie la rose 2011
Buches, roses de fraîches à fanées

Sans titre 2011
Mousse, dimensions variables

 
Silencio 2011
Performance
Destructeur de documents, papier, table
 
Tissage 2011
Série de 34 dessins A5 annotés fixés sur plaque de médium
 
Cette exposition aurait pu s’appeler « les tremblements de l’instant » titre d’un dessin d’Alexandra Guillot car chacune des deux artistes présentées élabore son travail dans ce temps imperceptible de l’instant qui s’ajoute à la seconde qui suit, et ainsi de suite . Chaque geste se rajoute au précédent, identique et pourtant différent  car la répétition des gestes se joue au delà la compulsion monomaniaque. Tatiana Wolska et Alexandra Guillot expérimentent au jour le jour chaque tremblements qui surgit dans leur pratique entre raisonnement , pulsion et poésie. Elles construisent des œuvres par strates de temps, mais aussi par feuilletage du matériau qu’elles choisissent. Elles semblent ainsi élaborer des « sculptures-archéologiques » du monde qui les entoure . Ces deux artistes vivent et travaillent sur la côte d’azur mais loin de tout stéréotype d’une nature idyllique elles collectent des éléments « déclassés » (tasseaux, mousse, vieux livres, minuscules brindilles, bouteilles en plastique …) pour en réfléchir les qualités structurelles tout en construisant une histoire intime tactile avec ceux-ci.
Cette exposition montre à la fois des pratiques d’installation et de sculptures, ainsi que leur intérêt commun pour le dessin. Celui-ci traverse l’œuvre de chacune. Le temps d’une exposition, chacune de ces artistes regarde son propre travail à la lumière du travail de l’autre, autant dans ses différences que dans ces similitudes . Le visiteur se trouve, lui, face à deux univers, riches, où la réflexion et l’intuition se retrouvent intimement mêlées dans la quotidienneté de la pratique et de la poésie du regard.
 
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