Caroline DUCHATELET 

Servières 1997
Paroi de 450 cm de hauteur, 210 cm de largeur, 7 cm d’épaisseur

Dust, earth 1997
Height : 450 cm, Width : 210 cm, Thickness : 7 cm

 
 
Servières 1997
Paroi de 400 cm de hauteur, 210 cm de largeur, 7 cm d’épaisseur
15 septembre - 24 octobre 1997, Château de Servières, Marseille
Aide à la création DRAC PACA, avec la participation de l’association Arcade

Dust, earth 1997
Height : 400 cm, Width: 210 cm, Thickness : 7 cm
It’s a calm and deserted space, opening onto the city visible in the distance.

 
 

Autrefois poste de vigie, le Château de Servières regarde les quartiers Nord et la baie de Marseille dans tout son désordre architectural. Ancienne demeure privée, c’est devenu un espace public : un centre social fréquenté par une communauté multiple. Aujourd’hui lieu de passage, une grande animation y règne toujours, et un mouvement incessant rythme cet espace retransformé.
Reprendre la terre, ces terres qui, entre constructions et destructions ressurgissent dans la ville. Ramassées dans les environs proches, elles ont été réduites en poussière (ocre rouge sombre et grise). Puis projetées en plusieurs couches successives sur deux fines parois verticales précisément disposées qui affleurent au plafond en une déchirure irrégulière.

La première a été construite dans le bureau du rez-de-chaussée (de chaque côté, deux grandes salles de réunion) situé dans l’axe central qui perce de part en part le bâtiment.

Ce bureau est constamment traversé : ses portes vitrées, souvent ouvertes, prolongent les ouvertures des entrées de devant et de derrière.

La pièce est petite, proximité obligée, les voix y résonnent et le bruit des animations voisines (musique, loto, débats, vives discussions, jeux d’enfants, allées-venues).

Approche frontale, sans recul, mouvement interrompu, détourné, vision massive.

La seconde, de terre grise, a été construite au premier étage, dans une salle longue et étroite (ancienne salle de réception) qui reprend en parallèle la traversée du rez-de-chaussée, mais sans cloisons, comme un large couloir.

C’est un espace calme et déserté, qui s’ouvre sur la ville perçue à distance.

 
Once an outpost, the Château de Servières faces Marseilles' north side and the bay in all its architectural disorder. A former private home, it’s now a public space: a community center frequented by a multiple community.

There’s always a lot going on there, and an incessant movement provides the rhythm of this retransformed space.
To take back the land, these lands, which resurface in the the city, between construction and destruction. Gathered from the surrounding area, they were reduced to dust (dark red and gray ochre) and then successively projected in several thin layers onto two thin vertical walls, installed in a precise manner which brush the ceiling with an irregular fractured edge.

The first was built in the ground floor’s office (on each side, two large meeting rooms) located on the central axis, piercing the building from one end to the other.

This office is constantly crossed : its glass doors, often open, elongate the back and front entries.
The room is small, proximity obliging; voices resonate and the noise from nearby activities (music, lotto, debates, discussions, children’s games, coming and going). A Frontal approach, without retreat, uninterrupted movement,deviated, massive vision.

The second, in gray clay, was built on the second floor, in a long and narrow room (former reception room) which echoes the ground floors corridor in parallel, but without dividers, like a large corridor.
 
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