Traversant l’espace du sol au plafond, les 57 000 feuilles de papier, donnent corps à un irreprésenté : tel un carottage de l’espace, l’infinité de feuilles, comme une infinité de plans infra-minces parallèles suggère la possibilité d’une multitude d’autres dimensions potentielles.
La tranche des feuilles pour toute surface visible, leur contenu reste caché, un intérieur non dévoilé, dont l’image impossible reste absente, laissant ouvert le champ des possibles.
À l’image de la matière noire, hypothétique et inobservable directement, mais qui empli pourtant l’Univers, ce Monolithe est un monument à l’inconnu, aux espaces et substances
encore inexplorés ou mystérieux de l’univers, sur lesquels, faute d’observation, on ne peut qu’écrire feuille par feuille, des hypothèses.

Crossing the space from floor to ceiling, the 57,000 sheets of paper give shape to the unrepresented : like a coring of the space, the infinity of sheets, like an infinity of parallel infra-thin planes, suggests the possibility of a multitude of other potential dimensions.
With the edges of the leaves as only visible surfaces, the content remains hidden, an unrevealed interior whose impossible image remains absent, leaving the field of possibilities open.
As an image of the dark matter, hypothetical and directly unobservable, yet filling the Universe, this Monolith is a monument to the unknown, to as yet unexplored or mysterious spaces and substances.