Hélène BELLENGER 

Right Color 2018
Impressions jet d’encre sur bâche opaque 650 gr, 80 x 170 cm
Vues d’exposition Les corps dociles, Quai des arts, Cugnaux, 2018
Projet lauréat du Prix Dior de la Photographie pour Jeunes Talents pour l’ENSP, 2018
 
 
Vues d’exposition La Fotogenica, galerie Fonderia 20.9, Vérone (Italie), 2019
Commissariat : Francesco Biasi et Chiara Biandino
 
 
La technologie de l’image des années 1920-1950 était pourvue d’un spectre colorimétrique monochrome et peu nuancé. Pour mettre en évidence les contrastes et l’expressivité des visages, le maquillage était accentué jusqu’au grotesque (bleu roi sur paupières et lèvres, pointe de jaune souffre sur le nez, pommettes poudrées de vert). En collectant les articles traitant du maquillage pour la télévision et le cinéma dans les revues Cinémonde des années 1920-1950, Hélène Bellenger a ramené à la surface les maquillages invisibles aux écrans de l’époque. Les portraits que nous observons semblent ainsi clownesques et dérangeants, et nous interrogent sur les ressorts de construction de l’imagerie de la beauté.
 
 
Sans titre (tapisseries) 2018
Impressions sur papier peint intissé mat, 60 cm x 300 cm chacune
Vue d’exposition Les corps dociles, Quai des arts, Cugnaux, 2018
 
 
 
 
 
 

“Evoquer un sujet d’actualité en utilisant des images d’archives ? C’est le pari réussi de la série Les corps dociles d’Hélène Bellenger. À l’heure de l’affaire Weinstein et des #metoo, les visages tristement burlesques des images de la jeune photographe se dotent d’une aura embarrassante. C’est au cours d’un minutieux travail de recherche dans les archives de la Cinémathèque de Toulouse - dans le cadre de la Résidence 1+2 Factory - qu’Hélène Bellenger élabore ce projet sur les constructions archétypales de la représentation de la femme dans le cinéma des années 1920-1950.

(...)

En artiste-iconographe, Hélène Bellenger a collecté et scanné des images de la revue Cinémonde des années 1920-1950 pour produire des tapisseries et des nuanciers aux motifs improbables. Entre ballet de jambes et défilé de bouches, l’artiste amplifie la logique de standardisation. Le détournement d’objets familiers et quotidiens accentue la dimension absurdes des stéréotypes féminins et nous invite à questionner les soubassements culturels de nos imaginaires collectifs.”

Coline Olsina
Hélène Bellenger : Corps artificiels
The Blind magazine, 22 février 2019

 
 
Sans titre (bobines) 2018
15 impressions jet d'encre sur papier Bright White Hahnemühle 310 g,
contrecollages, passe-partout, cadres blancs 40 x 50 cm
 
 

Sans titre (factory) 2018
Impression sur dos bleu, 190 x 210 cm
Installation in situ réalisée dans le cadre des ateliers de création menés au lycée professionnel St Henri avec la galerie Passage de l'art (Marseille)

 
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