Le paradigme esthétique des images dites “savantes” relèvent du régime de l’« objectivité ». Ce mot dont le sens a profondément changé du XVIIe siècle jusqu’à aujourd’hui, n’est apparu comme une nouvelle façon d’étudier la nature et un objectif scientifique qu’au milieu du XIXe siècle. Pourtant, que se passe-t-il lorsque le marquage coule, que la protéine qui réagissait à la fluorescence est surexposée ou que le concept de fausse couleur est poussé dans ses retranchements ? La notion de réalisme scientifique devient d’un seul coup modulable et nous questionne sur la part de subjectivité et d’esthétique au sein de la culture visuelle scientifique. Développé au laboratoire imagerie et cerveau de Tours (URM 1253), Science Porn (2019-2020) détourne la fabrication des images scientifiques afin de mieux questionner la“disneylandisation” de la science à des fins communicationnelles.
Projet réalisé dans le cadre de la résidence la recherche de l’art #8
Partenariat entre l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) et l’École Nationale Supérieure de la Photographie (ENSP) |