Stéphane STEINER 

Stéphane Steiner, 2000
Mon travail c'est apporter quelque chose aux oeuvres d'art qui m'ont ému, ainsi que de rapporter du réel (vécu ou pas) des vues et des éléments. Je ne suis pas intéressé par les mediums pour ce qu'ils sont, ni par les oeuvres en tant que résultats de pratiques autonomes du reste du monde; mais en tant qu'outils de communication, du dessin à l'audiovisuel via la sculpture, la conception de ceintures, sous-vêtements, invasions d'insectes, traces de gastéropodes, articles funéraires, meubles, perruques, art culinaire, pipes-à-eau et godemichés compris.
Mon travail est un patchwork à tiroirs où le vieux côtoye le neuf et le futur dans un cocktail où les participants, réunis par le hasard comme une recrue militaire déguisée, au chef invisible, anticiperaient sur l'avenir avec des revenants, leurs discussions interrompues par des extraterrestres tentant de s'immiscer dans les débats sur l'architecture, le sexe, Descartes, la conquête de l'espace, les souvenirs personnels, Nietsche, l'amour, sur ce que l'histoire a retenu de l'art, sur ce qu'il a retenu de son histoire, la mort, la mutation, l'immédiateté des échanges d'émotions dans la musique d'improvisation, sur les sadoo masoos, les derviches tourniqueurs et autres zèbrés technoîdes travelos transis; tout ce beau monde progressant dans un dédale de salles baignées du son d'un concert interminable de Frank Zappa fricassé grive et grimé en Capitaine Crochet, accompagné d'une tribu de musiciens tziganes en attendant le retour de Van Gogh et Hendrix qui sont encore partis avec les engins volants non identifiés des voyageurs attéris.
Mon oeuvre parle de cette résistance vaine contre l'invisible force imparable qui crée et anéantit tout, son double et l'autre, qu'est la vie.




Texte de Catherine Macchi de Viihena, Pratiques, Modes d'emploi
in catalogue Stéphane Steiner, co-édition La Box, Bourges - La Galerie MDJ, Neuchâtel, 2000

On rentre dans le travail de Stéphane Steiner un peu comme au 11, rue Simon-Crubelier à Paris, en poussant des portes qui s'ouvrent sur des mondes totalement dissemblables, où les histoires privées qui se louent ne se croisent a priori pas plus de fois que les acteurs qui les animent empruntent les chemins qui mènent aux parties communes. Très vite, en circulant dans cet immeuble virtuel, on se laisse gagner par un sentiment d'euphorie face à la diversité des propositions plastiques qui sont faites : installations figurant d'hypothétiques sites industriels-, études d'intérieurs épurés savamment bâclées au marqueur sur des revers d'affiches froissées ; les mêmes études, version luxe, floquées au propre sur des écrans de projection ; traces d'escargots quasiment indécelables sur les murs d'exposition ; invasions de fourmis dans les espaces aseptisés de l'art contemporain ; dessins plutôt académiques d'objets inexplicablement poilus ; photographies de comptoirs de bars chavirés ; planches de cartoons à l'encre de Chine avec un Mickey anémique et supplicié pour guest star collages pornographiques de belles plantes mutantes ; et en veux-tu, en voilà. L'impression que l'on éprouve en sortant de ce parcours n'est pas très éloignée de l'état d'hébétude qui suit un tour de space mountain, avec en prime une espèce de flottement qui laisse progressivement place à un doute. Le fil conducteur de cet ensemble éclaté nous aurait-il échappé ? Aurions-nous perdu en route quelques neurones 7 Non, vraiment, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.
Il faut dire que Stéphane Steiner est absolument incapable de se laisser enfermer dans ce qu'il identifie visiblement comme des schémas obsolètes et contraignants de production où la pratique consisterait à se consacrer pleinement à une discipline ou, en tout cas, à suivre un programme de recherche unitaire en réalisant des séries de travaux qui découleraient assez logiquement les unes des autres. La notion d'activité telle qu'il la conçoit reste avant tout ouverte, plurielle et douée d'ubiquité. Concrètement cela signifie que Steiner n'achève jamais une série, mieux qu'il en commence plusieurs à la fois et que ses pièces sont susceptibles d'être modifiées jusqu'au dernier moment, quand ce n'est pas pendant ou après le vernissage. Il est également envisageable que deux pièces quasiment identiques figurent simultanément dans une exposition ou qu'une installation conçue expressément pour un espace donné soit adaptée successivement dans plusieurs autres lieux, sans que ces phénomènes de clonage ne constituent une incohérence ni un trouble aux yeux de l'artiste.

Chez Steiner, donc, la pratique se construit dans une sorte de vaste désordre apparent et, pour compliquer le jeu, en l'absence de tous points de repère. Se recompose ainsi au fur et à mesure du travail une vision kaléidoscopique du monde dont le résultat final reste absolument imprévisible, y compris pour l'artiste lui-même. Tout se passe comme si le modèle de départ et le protocole d'élaboration du puzzle pérecquien avaient été définitivement égarés, un peu comme si Steiner avait mélangé plusieurs boîtes de puzzles incomplètes et essayait de combiner entre elles les pièces - bonhommes, croix de Lorraine et simples croix - aux formes semblables mais aux dessins différents. Les esprits cartésiens peuvent aller se rhabiller car on est bien forcé de constater que ça tient Entendons par là que ce processus irréversible de contamination des systèmes établis, y compris ceux que l'artiste met en marche lui-même, fait sens car il agit véritablement comme un élément moteur. S'il est vrai que ce type de posture de déconstruction de la pratique et, par là même, de destitution de la notion de style, est commun à toute une nouvelle génération d'artistes, on note néanmoins qu'ici la notion de rupture est cultivée au point de se constituer en dynamique proliférante. Il faut reconnaître que Steiner possède une familiarité avec les points de rupture hors du commun et que la facilité avec laquelle il gère les situations, parfois inconfortables, induites par la remise en cause systématique qu'il inflige à toute chose, est somme toute providentielle, aussi bien pour la galerie que pour l'institution.

On peut avancer que le bon fonctionnement de ce dispositif fragmentaire tient vraisemblablement à la forte autonomie des productions qui le composent. En effet, si elles peuvent apparaître comme un chantier ouvert, susceptible de connaître de nouvelles ramifications, les installations de Steiner, par exemple, sont complètement indépendantes de ses différentes séries de dessins, de ses peintures, de ses vidéos ou de ses photographies et de ses collages. Au point que chacune de ces activités suffirait à nourrir la démarche d'un artiste différent. Poussé à l'extrême ce type de stratégie pourrait aussi bien déboucher sur la création d'une agence pour artistes célèbres ou méconnus en mal d'idées... Il n'en reste pas moins que ces diverses pratiques apprécient le voisinage entre elles et l'on peut même leur attribuer une certaine complémentarité, les éléments des unes circulant en partie vers les autres.

S'il est bien entendu que ces propositions plastiques ne s'articulent pas autour d'une suite de principes logiques, il n'est toutefois pas déraisonnable d'émettre l'hypothèse de l'existence d'un dénominateur commun qui se situerait plus au niveau de la démarche de l'artiste que dans les éléments constitutifs de son travail. Il s'agit d'une attitude générale, plutôt extérieure, mais qui procède du point de vue très personnel de Steiner sur le monde et qui emprunte au cinéma la notion de cadrage. On a, en effet, le sentiment que dans ces différentes séries de travaux, l'oeil de l'artiste se promène avec la rapidité et l'acuité d'une caméra. Tout se passe comme si Steiner posait un regard cinématographique extrêmement concis sur certains aspects du réel et nous invitait à marquer un arrêt sur des détails, souvent humbles ou insignifiants par leur quotidienneté, qui en d'autres lieux auraient sans doute échappé à notre appréciation. Chacune de ces investigations sur le monde faisant l'objet de plans précis, l'ensemble n'apparaît par conséquent que plus chaotique : globalement il se donne à voir comme un enchaînement assez soutenu de cut-up, ouvrant par là même une réflexion sur le statut de l'image dans laquelle sont rejoués un certain nombre de codes visuels plastiques et extraartistiques.

On le voit, cette économie singulière de production donne ainsi jour à un écosystème dont l'équilibre fragile est constamment menacé de l'intérieur. Il faudrait pouvoir observer ce microcosme de plus près en analysant ses composantes séparément, un peu à la manière de ces excellents documentaires anglais sur la nature. Flânons.

Lire la suite :
- Procédure d évacuation immédiate des usines fantômes
(...)
- Fourmis
- Poils aux dents
- Upside down boy you turn me
(...)
- Vixens



Stéphane Steiner, 2000
My work consists in bringing something to those artworks that moved me, as well as to bring views and elements from the real (lived or not). I'm not interested in mediums for what they are, nor in works as the results of practices cut off from the rest of the world, but as communication, drawing, and audio-visual tools, through sculpture, belt-design, underwear, insect invasions, gastropod prints, funerary items, furniture, wigs, culinary arts, water bongs and dildos included.
My work is a patchwork of chinese boxes where the old mingles with the new and the future in a cocktail where the participants, gathered by chance like a disguised military
recruit with an invisible head, would anticipate the future in the company of those come back from the dead, their discussions interrupted by extraterrestrials trying to take part in the debates about architecture and sex, Descartes, the conquering of outer space, personal memories, Nietschze, love, what history has retained about art, what it has retained about its own history, death, mutation, the immediacy of exchanged emotions in the music of improvisation, sadoo masoos, whirling dervishes and other transfixed transvestite technoid zebras; everybody evolving in a labyrinth of rooms bathed in the sound of a never-ending song-thrush fricassee concert by Frank Zappa made-up as Captain Hook, accompanied by a tribe of gypsy musicians while awaiting the return of Van Gogh and Hendrix who've taken off once more with those unidentified flying things of landed travellers.
My work speaks of this useless resistance against the unavoidable invisible force which creates and destroys everything, its double and the other; this thing called life.



Catherine Macchi de Vilhéna : Practices, a User's Manual, Translation: Charles Pen warden
One enters the work of Stéphane Steiner rather in the same way as, at 11, Rue Simon Crubelier in Paris, doors open onto totally divergent worlds, where the private stories that are played out are no more likely to meet than the actors who animate them are to take the paths that lead to the communal areas. Moving around this virtual building, one is quickly overcome by a feeling of euphoria brought on by the diversity of visual propositions: installations representing hypothetical industrial sites; schematic drawings of interiors artfully scribbled on the backs of crumpled posters; the same drawings in a luxury version neatly displayed on a screen; barely detectable snail trails on the exhibition walls; ants invading the clinical spaces of contemporary art; academic-style drawings of inexplicably hairy objects; photographs of topsy-turvy bars; cartoons in India ink with a tortured and anaemic Mickey Mouse as the guest star; pornographic images of luscious mutants-you name it, they've got it. The impression one has after going through all this is not so different from the stunned state that follows a ride on Space Mountain, to which can be added a kind of floating feeling that gradually gives way to doubt. Have we missed the point of this fragmented whole? Did we lose a few neurones on the way? No, really, there's something funny about all this.

It has to be said that Stéphane Steiner is utterly incapable of knuckling down to what he obviously considers to be obsolete and limiting structures of production wherein one is supposed to devote oneself to a given discipline or at the least, stick to a unified programme by producing series of works that follow on from one another logically and consistently. His conception of activity is open, plural and ubiquitous. In practical terms, this means that Steiner never finishes a series, that in fact he starts several at once and that his pieces are liable to be modified at the last moment, if not actually during the opening itself. On some occasions, two virtually identical pieces may appear together in the same exhibition or an installation conceived for one specific space will be successively adapted to several others, without the artist seeing this cloning as in any way incoherent or troubling.

Thus Steiner's artistic practice develops in an ostensible chaos that, to make matters worse, provides absolutely no bearings. What is composed and recomposed through the artist's work is a kaleidoscopic vision of the world whose final result remains totally unpredictable, even for the artist himself. It is as if the initial model and the procedural protocol for assembling this Perec-style puzzle had been lost for good, as if Steiner had mixed together several different and incomplete jigsaws and tried to assemble all the pieces-the man figures, Lorraine crosses and ordinary crosses-with similar forms but with different drawings on them. Cartesian minds won't like it, but
the fact is, it works! By that I mean that this irreversible process of the contamination of established systems-including those that the artist sets in motion himself-makes sense, acts as a real motor While it is true that this kind of deconstructive approach to artistic practice and consequent stripping-down of the idea of style characterises a whole generation of artists, we can say that here the notion of rupture is taken to such a point that it constitutes a proliferating dynamic. It must be admitted that Steiner has an exceptional understanding of the breaking points involved, and that the ease with which he manages the sometimes uncomfortable situations brought about by the systematic questioning which he inflicts on everything is, at the end of the day providential for both galleries and institutions. One could argue that the effectiveness of this fragmentary structure is probably due to the autonomy of its component productions. Thus, while Steiner's installations, for example, may look like a construction site open to new developments, they are completely independent of his different series of drawings, his paintings, videos, photographs and collages-so much so, indeed, that each of these activities would be enough to occupy a separate artist. Taken to extremes, this kind of strategy could also lead to the creation for an agency catering to famous or obscure artists whose inspiration has dried up. Even so, each practice remains aware of its neighbours, and they can to some extent be considered complementary since elements from one field may circulate within another

While it is clear that these visual propositions are not articulated around a sequence of logical principles, it is not unreasonable to posit the existence of common denominator This is more likely to be found in the artist's approach to his work than in its various products. It lies in a general, external attitude that stems from Steiners very personal vision of the world and borrows the filmic notion of framing. In effect, one gets the feeling that the artist's eye moves across his various series of works with the speed and acuity of a movie camera. It is as if he is directing an extremely concise cinematographic gaze at certain aspects of the real and inviting us to come to a stop on certain, often humble or insignificant everyday details, which elsewhere might have escaped our notice. Since each of these explorations becomes a specific shot, the ensemble of shots, when assembled, seems particularly chaotic. Globally it comes across as a fairly fast sequences of cut-ups which by its very nature raises questions about the status of the image, replaying a number of artistic and extra-artistic visual codes.

As we can see, this singular productive economy gives rise to an ecosystem whose fragile balance is constantly threatened from within. We need to observe this microcosm at closer range, analysing its components, rather in the manner of those excellent English nature documentaries.

- Evacuation procedure for ghost factories
(...)
- Ants
- Hair teeth
- Upside down boy you turn me
- Donald s Revenge
- Vixens



Techniques et matériaux


encre de chine / india ink
crayon graphite / lead pencil
peinture laque / laquer
microbilles de verre / glass micromarbles
flocage nylon / nylon flocking
plastique PVC / PVC
polystyrène extrudé / extruded styrofoam
composants électroniques / electronic components
éclairage scénique / stage lighting
musique électro-acoustique / electro-acoustic music
vidéo / video
infographie / computer graphics
vêtements prêt-à-porter / off-the-rack clothing
silicone / silicon
photographie / photography
musique / usic
spectateurs / spectators
photomontage / photomontage
magazines érotiques / erotic magazines
et les restes. / and leftovers.
Mots Index


détournement / deviating meaning
perception / perception
humanité / humanity
nature / nature
mutation / mutation
champs de références / repères artistiques


arts visuels / Visual arts
Joseph Turner
Vincent van Gogh
Francisco Goya
Bruegel (père et fils)
Jérôme Bosch
Albrecht Dürer
Otto Dix
Oskar Kokoschka
James Ensor
Made in Heaven de Jeff Koons
Jeff Wall
Karen Kilimnik
Tony Oursler
Olaf Eliasson
La collection Yoon ya et Paul Devautour
Martin kippenberger
paul thek
edward munch
Paul Maccarthy et Mike kelley, heidi
lawrence weiner
Francis Bacon
Marc Boucherot, Etc.


litterature / literature :
François Rabelais
Henri Miller
Alberto Moravia
Plages de Robert Steiner
Edgar Poe
La métamorphose de Franz Kafka
La longue route de sable de Pier Paolo Pasolini
Le rire de Henri Bergson
Théophile Gautier
Guy de Maupassant
Les contes d'Hoffman
Lewis Carroll
Le dictionnaire, les langues, etc.


théâtre / theater :
Alfred Jarry
Samuel Beckett
la rue
Urban Sax


musique / music :
T-bone Walker
Tziganes roumains
Maroquaine-andalouse
Willie Dixon
Ian Dury
jimi hendrix 1983 (A Merman I should turn to be, Moon, Turn the tides...Gently gently away, Purple haze
Captain Beef Heart
Martin Kippenberger
frank zappa, The torture never stops
Qui c'est celui là ? de Pierre Vassiliu
Bowie (jusqu'à fin 70's) / up to the late 70's
Sex Pistols
P.I.L.
Rolling Stones jusqu'aux 80's / up to the late 80's
John Coltrane
Gong
Serge Gainsbourg
Fréhel
Pierre Henry
Les rita mitsouko
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Miles Davis (seulement en trio ou quartet, les vieux) / only in trios or quartets, the old stuff)
Chet Baker
Billie Holiday
Tania Maria
La rumba de carnaval (pas l'écouter mais la danser) / to dance to not to listen to
Idem pour beaucoup de techno sauf la hard-core / Ditto for alot of techno except the hardcore stuff
Anal Cunt 4 B 52?
6;s
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Patti Smith (surtout en concert) / especially in concert
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Django Reinhardt (sans Grappelli) / without Grappelli
Jenny And The Dead Horse's Head
U-Roy
DEVO
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Les polyphonies corses
Danses polovstiennes, Alexandr Borodine
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