Gilbert CATY 

En 1986 G. CATY s'est approprié pour les siècles des siècles, sur la terre comme aux cieux, de la surface carrée de 50cm X 50cm, une surface dans laquelle tout pouvait s'inscrire, le degrè n+1 de la peinture. Paraphrasant Joseph Kosuth il déclarait alors: “art as exhibition as exhibition“ (@).
L'été 1992 va l'amener à découvrir dans le nord du Brésil “La Relique“, vieux morceau d'étoffe de 50cm X 50cm datant du XVI °siècle, devenu objet de culte et laissé là par René d'Azur quelques cinq siècles plus tôt. Il préside depuis pour la France, l'Europe et les environs La Fondation René d'Azur, un nouveau système d'exhibition: “art as life as fiction as exhibition as art as... “.

(@) mais ça c'est une autre histoire.



L'éblouissement est toujours possible,
comme la maladie au coeur de l'orgie,
gigantesque travail de destruction du sens.
Épouser ici et maintenant, dans ses conséquences,
toutes les utopies devenues aléatoires.
L'intelligence n'est plus l'hystérie fluide,
rien n'égalera jamais le clash nucléaire.
D'une mobilité sidérale, l'idéologie,
nourrie à heure fixe, dans une certaine lumière,
forme indivisible dans un monde ultra-visible,
celle qui fit du miroir une ironie supérieure,
utile ou mémorable,
traverse sans affect toutes les pensées
dans le désordre, l'apparence inverse.
Dans un état énigmatique des idées,
dans l'espace vide de la séduction,
sans image, sans nécessité, exacerbée,
l'émotion,
cet effacement ultime, imaginaire, et pourtant
comme la lune si belle au plus haut de la guerre,
froide, mobile, glorieuse et silencieuse,
égale l'ultimatum de nos systèmes.
Reflet érotique.
Dans le noir, la panique appartient à ceux qui
immobilisent les choses.
Le grand spectacle: gerber son existence quotidienne
dans l'art de disparaître.
Autarcique promiscuité, absorption,
le fantasme de la servitude, extase de la volonté,
commence où le langage est un évanouissement.
Certaines nuits très claires, intermédiaires,
l'évasion,
les yeux très bleus dans les passions,
étrangement réunis.
Le religieux en Italie se couche, inaltéré,
VICTORIA.
Érection et situation primitive arrivent un jour,
propres d'images obscènes, d'un long voyage réversible
où le féminin s'électrolyse, noyé de larmes,
ellipse crucifiée dans l'azote clair.
La poésie est obèse,
mystère humide, situation transférentielle.
La courbe parfaite de la mort,
comme un zoom injustifiable qui l'annule,
soustrait la fonction.
Du temps de l'hétéroclite:
une banquise dans un réseau ne peut être que
ces pavillons de banlieue vers d'autres cieux.
Il faut l'automatisme, le degré d'immoralité,
l'hallucination et la fin de la durée.
Trop de beauté, misérable illusion,
est une belle servitude.
Tout compte fait, parfaitement nue,
il reste une idée qui vient simplement.
Comportement d'une femme du monde
contre l'indifférence du monde:
spiritualité en forme de poire, vertu féroce, entrechats.
L'imagination en même temps que l'évocation
me fait l'humeur subaquatique.
Il faut une familiarité idolâtrique
et le remords aux yeux injectés de sang.
Rien n'est à la mesure d'une mère.
Cohérence bizarre.
À la fois signe de vie, la fixité de la mort.
Le goût de la dérision, l'absence de vision,
accompagnent l'élasticité de la parole et du silence,
nous renvoient l'anticipation.
Scène de rêve:
le soleil couchant, la peau d'un autre,
disponibilité simulée, immunité rétrospective,
le silence animé dans le ciel austral, paradoxal, télépathique.
La forêt découvre à la conjonction de Sydney
de jeunes esclaves éclairées par transfiguration.
Une complicité anticipée au terme de quoi les gens,
sous contrôle, prêt à la panique, le sourire crispé,
s'approprient un vieil élastique fatidique.
L'espérance digère Mozart avant les Noirs.
L'esclave,
dans la fraîcheur événementielle des fleurs, doit être merveilleux.
Rien n'aide à la prétention immorale séparé
de l'intérêt, de la lumière et de l'immobilité.
Polaroïd en fuseau horaire: deux heures du matin,
je vous aime à New-Delhi, photographié en U.R.S.S.,
l'heure, en secret, ne tient pas compte des intervalles,
célébrons cette machinerie.
Suivre les milliers de dialogues de l'autre,
la mille et unième nuit, héroïque,
enveloppé dans l'ombre, dans la discrétion,
avec l'ordre, ailleurs, que quelque ruse...
À la vérité tout est parfait.
Piétiner notre inutile par une masturbation du savoir.
Supposer qu'au-delà son regard
il n'y a plus que des “solutions sans problèmes“.
Entrepreneurs de la pensée artificielle,
nous sommes aujourd'hui dans une place vide,
événement clandestinement en suspens,
heures paralytiques.

L'éblouissement... , in catalogue 4 de Marseille, édition Carré d'art Nîmes, 1988



Mots Index


mots pour rire
clés des champs
principe: exhibition / camouflage
méta-activité 24h/24h, 7j/7j, seconde après seconde
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