Serge LE SQUER 

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…à un jour de travail. Après la fin de…, 2000
20 reprographies sur calque (3,05 m x 0,87 m chacune), câbles, crochets avec roulettes.
Vues des expositions Bruit de fond, Centre national de la photographie, Paris, 2001. et Rien n’est jamais pareil, La Seyne-Sur-Mer, 2009.




«Intitulée  …à un jour de travail. Après la fin de… , association de deux fragments de légendes d’images, l’installation se donne à voir comme une réserve où les images, photocopiées sur des bandes de calque, trahissent leur état d’avatar et semblent ne plus appartenir ni au présent, ni au passé, ni au futur.»
François Piron, Journal du Centre National de la Photographie, 2000




Chaque bande de calque est un montage de cinq photographies de presse extraites de leur contexte d’actualité. Contrer l’aliénation du flux des informations en se les réappropriant pour raconter d’autres histoires. Une idée commune est qu' “aujourd’hui trop d’images tue le sens” (…) En fait de trop d’images, j’ai constaté le contraire. Comme s’il y avait un bégaiement de l’imagerie de presse que j’appellerais une palilalie visuelle. Ce manque viendrait moins du nombre d’images que du manque de sujets traités ou de points de vues au sens propre du terme. Le sens n’aurait pas disparu, mais il serait plutôt en latence, sous vide, comme lyophilisé. J’ai donc extrait de leur contexte d’actualité une centaine de photographies de presse pour construire grâce au montage ces images manquantes. L’ensemble présenté sur des roulettes accrochées à des câbles forme ma réserve de montages à réinvestir dans mes prochains travaux. Chaque bande est comme le synopsis en images d’un film à faire. »
S. L. S., extrait de la conférence au centre Thomas More, Couvent de la Tourette, Eveux, 14 décembre 2002


Each strip of tracing paper is a montage of five news photos stripped out of context.
It is a matter of countering the alienation of information’s flow by re-appropriating them to tell other stories. A widespread notion is that “today too many images destroy meaning”(...) In fact I noticed that too many images do quite the opposite. As if there were a kind of stuttering to press images which I would term a visual palilalie. This lack stems less from the number of images, than the lack of subjects treated or points of view offered, in the proper sense of the term. Meaning has not disappeared, but rather lies latent; vacuum-sealed, freeze-dried. I have thus stripped a hundred or so news photos from their context to construct these missing images using the montage technique. The ensemble, presented on wheels attached to cables constitutes my reserve of montages to be reinvested into future works. Each strip is like a synopsis of images for a film yet to make.
S.L.S., excerpt from the conference at the Thomas More Center, Couvent de la Tourette, Eveux, December 14th 2002