Cécile DAUCHEZ 



Télécharger le catalogue monographique, Triangle France – Éditions P (avec l'aide à l'édition du CAC arts visuels PACA, et le partenariat du 3bisf), mai 2012





Télécharger Che fare? Cécile Dauchez, texte de Vincent Romagny in Code 2.0, 2012





Télécharger Sur le concept de négligence (éloge du chiffonnier), texte de Laetitia Paviani, éditions MIX, école des beaux-arts de Bordeaux, 2011



L'oeuvre protéiforme de Cécile Dauchez s'intéresse aux processus d'apparition et de disparition des images. Que se soit à travers le collage, l'impression numérique ou la sculpture, elle met en place un territoire d'expérimentation dans lequel son geste parfois minime travaille avec la trace, les marques, les textures de matériaux bruts. L'approche de Cécile Dauchez n'est pas liée à la mise en forme d'une idée ou d'un concept pré-pensé mais s'attache au contraire à faire du déplacement, de l'intuition, du tâtonnement, les modalités opérantes d'une réalisation artistique.
Les techniques de reproduction des images (scan, impression, photocopie) participent à ce cheminement mental, qui à force de manipulation va conduire à l'oeuvre. Le travail des images conditionne souvent la réflexion sur les formes sculpturales. Celles-ci, fragiles, instables, sont également l'endroit de la mise en question de la représentation, l'endroit de la stimulation du regard.
Guillaume Mansart, 2011



La base du travail de Cécile Dauchez est toujours un matériau (matière, image, procédé, objet trouvé... ) qui a attiré en premier lieu l'attention de l'artiste. Cette première relation, comme un coup de foudre, est primordiale, et peut advenir avec à peu près n'importe quoi. C'est un protocole de travail lié à l'affect, mais un affect travaillé, trituré, mené à son terme. Car la relation ne finit souvent pas comme elle a commencé. Cécile Dauchez ne peut absolument pas savoir où la piste qu'elle a trouvée va la mener en termes de finalisation plastique, ou d'intention conceptuelle, une fois qu'elle a commencé à travailler sur un matériau. Le hasard, l'intuition, la recherche, le test, sont autant de techniques possibles emmenant l'artiste dans un voyage sensuel et mental au travers de micro-mondes distincts répondant à leurs problématiques propres. En ce sens, Dauchez est une artiste expérimentale, dans le sens où elle ne cesse de tester les limites des médiums, supports, et objets qu'elle choisit d'investiguer. Elle repère une dissonance, une disruption dans le réel et s'y engouffre... pour des jours, ou parfois pour des années.
Dorothée Dupuis (CP Les Possédé(e)s – exposition HLM Marseille – 2012)



Chez Cécile Dauchez, les matériaux perdent leur définition stable, et le geste originel se perd dans les strates d'une mémoire plastique (Bas-reliefs). Les couches de photocopies scannées, déformées par le mouvement, se mêlent aux bandes de plâtres qui protègent et blessent à la fois la saisie d'une image précaire, en cours d'évanouissement ou d'apparition. Le vocabulaire de l'abstraction s'affole, se complique : par-delà l'imprégnation, le recouvrement, le jeu sur la trame et la projection de couleur, se construit une étrange virtualité concrète, une plasticité au statut incertain, où s'interroge ce qui prend forme et ce qui donne forme à l'ère de la reproductibilité numérique.
Extrait critique Guillaume Gevrest in Revue Mouvement – mai 2012



Notes, Cécile Dauchez, 2011
J'explore dans mon travail les conditions d'apparition et de disparition des structures, des images et des identités. Les pièces qui ne sont pas déterminées par avance, sont le résultat d'un cheminement mental orchestré par la matière et les matériaux bruts, leur découverte et leur transformation.
Mon approche est non linéaire et s'apparente à la fouille : glissant d'un «motif» à un autre, explorant la continuité et la mise en résonance d'une réalité concrète et d'une autre abstraite. Je travaille à ne pas résoudre les dualités, le jour et la nuit, le rationnel et l'irrationnel, le matériel et l'immatériel. Je veux pouvoir tout remettre en jeu en permanence.
La recherche de « l'instant décisif » incite forcément à se détourner de l'objet, dans l'attente vigilante et contemplative d'un autre instant, d'un autre objet, ou d'une autre manière de voir et de faire apparaître. Ce processus est essentiel, chaque indice constituant une expérience potentielle.
Je compte sur ma porosité et celle des matériaux. J'expérimente simultanément des procédés analogiques et numériques qui multiplient masques et expositions, recouvrements et dévoilements. Et c'est le temps qui s'affiche, il y a des débordements qui se créent, des limites et des cadres qui migrent.
In my work, I explore the notions of appearance and disappearance of images, architectures and identities.
Pieces that are not pre-determined result from a mental process set out from the materials, and the arbitrary nature of their handling and transforming.
Sculptures, collages, prints and installations are as many levels of a process based upon the observation of marks and sensitive phenomena. Somehow, this non-linear process is similar to excavation.