Des archéo logis 2017
Canalisations, dalots, regards, ovoïde, divers tuyaux pour assainissement en plastique, béton, résine, parpaings, pavés, dalles, cailloux, galets, papiers collés et pâtes à sel peintes
Environ 11 x 3 x 1,80 m
Installation sur, avec, dans, pour, les chantiers place Verdun à Aix-en-Provence
Produit par la Ville d’Aix-en-Provence dans le cadre du Printemps de l’Art contemporain à Aix-en-Provence
C’est une proposition d’assemblage/sculpture inspirée de l’état des places les mois précédents la mise en place de l’œuvre éphémère, entre recherches et fouilles archéologiques et travaux de voiries.
Une forme de rangement des matériaux présents, envahis par un motif qui revient.
Mémoire de l’oeil et du temps qui passe, ce motif fait du lien (il rappelle celui des tissus muraux d’un salon du Pavillon de Vendôme), emmitouflé dans une interprétation du lieu, de cet espace.
« L’objet de l’archéologie, […] c’est la matière du passé qui remplit tout entière la masse du présent » Laurent Olivier « Des vestiges », mémoire présenté pour l’obtention de l’habilitation à diriger des recherches, Université Paris I, 2004
Les réseaux, les tunnels, les tours, les formes d’un passé dans ce présent, des traces et restes participent de cette accumulation aux allures de coupe, hors sol.
« Le détour par les traces est une manière de poser différemment la question du passé et du présent, de penser leur rapport d’imbrication et d’engendrement mutuel » Guillaume Lachenal «Le médecin qui voulu être roi» Seuil 2017
Au coeur de mes recherches actuelles, cette oeuvre participe de mes intérêts pour l’alentour et l’expérience que nous en faisons, pour le classement aussi, l’archivage, l’exploration du passé et du souvenir.
« Réalisé que le lieu du passé n’est pas le passé lui-même, mais bien le présent et lui seul » Laurent Olivier «Le sombre abîme du temps, Mémoire et archéologie», Paris seuil 2008
Je travaille dans une sphère où cohabitent les notions d’archéologie, de patrimoine, de vestige, de restes, de peu et de laissé-pour-compte, mais aussi d’habitat et d’intérieurs. Sur le terrain d’accueil, c’est un travail de construction qui s’engage, d’installation in situ.
« Le monument est en quelque sorte la mise en oeuvre de la mémoire d’un lieu » Anaël Marion dans Revue Marges n°14 Au delà du Land Art |