Katharina SCHMIDT 

Le signe occupe une place centrale dans le travail de Katharina Schmidt. Il est souvent issu d'emballage, de dépliant publicitaire, de mode d'emploi, ou renvoie à travers un langage formel éthéré, à des architectures (La Grande Motte...) ou des constructions publiques (les échangeurs autoroutiers...). Parfois, il se multiplie jusqu'à enrober (et déborder) l'espace, il se répète à l'infini sur du papier peint ou des rideaux... Sérigraphié, dessiné ou peint, il se déploie comme un motif sériel, élément de décor à partir duquel l'artiste interroge notre environnement.
A ce travail de « signalisation du monde » envahissante, Katharina Schmidt articule une pratique précise de peinture aquarelle et de dessin monochromes. S'attachant à poser son regard sur des architectures remarquables (Les unités d'habitation de Le Corbusier) ou plus triviales (un centre commercial de Marseille), elle met en place les moyens d'une lecture à la fois sensible et distante du réel. L'oeuvre de Katharina Schmidt s'appuie sur une exacte appréhension de l'espace qui nous entoure, son geste épuré et détaillé mise d'avantage sur l'infime que sur l'effet, ainsi elle parvient à tracer avec justesse les lignes de construction du monde.
Guillaume Mansart, 2008



• Lire l'entretien Plans, grilles et autres quadrillages - Vanessa Brito / Katharina schmidt


• Lire le texte Belsunce et ailleurs de Birgit Effinger