Géraldine PASTOR LLORET 

"...Ces dessins montrent l'environnement liquide où le lit est une porte, où le nom des choses contredit leur nature, l'espace recto verso. Les membres sont flottants, les cheveux ne sont pas plus attachés au crâne qu'une perruque...

...Si une femme nue porte des gants, ces gants sont des mains supplémentaires...

...Le chien calé dans le fauteuil regarde sa maîtresse (allongée sur la portion arrachée du linoléum) faire de la gymnastique en tenant la table émotive dans ses mains. Le torchon où la poule ouvre son aile pour se faire plumer sur les genoux de la fermière en extase logique. L'armoire close dont les quatre serrures rassemblées au centre de ses portes épient la perverse. Le lit est à moitié vide, le tapis a les dimensions d'un corps et la porte est toujours fermée. Toutes ces femmes seules pour un seul homme assis sur la souche d'un arbre et tournant le dos au mot rejet, c'est "Le viol" de Degas mais les personnages ne sont pas au même endroit. Pourtant la perspective des chambres est tendue par la même lassitude. L'Hypocondriaque attend bras et jambes croisés dans une cuisine vidée par le désir."

Mathieu Provansal, extrait du catalogue de l'exposition du Post-diplôme de Marseille, 2000

Mots Index


dégénérescence
champs de références / repères artistiques


1989 "Je ne reviendrai jamais" Tadeusz Kantor, Marseille


Kafka
Dostoïevski, "Le sous-sol"


Joao César Monteiro


Chris Ware, "Jimmy Corrigan"


Louise Bourgeois
Gérard Gasiorowski
Gustave Courbet
Hokusaï
Roland Topor


Louis l. Kahn, "My Architect" de N. Kahn