Francine ZUBEIL 

Des choses changent ... d’autres non 2000
1% commande publique, facultés de droit et d’économie appliquée, la Canebière , Marseille

L’oeuvre est composée de 2 parties distinctes , complémentaires :
- une sérigraphie monumentale d’une image numérique 6,75 x 4m, et un banc de 6,75 m de long à l’intérieur d’un patio
- une publication donnée aux étudiants, lors de leur inscription.

Des choses changent ... d’autres non 2000
Couverture de la publication

Des choses changent ... d’autres non 2000
Vue de la faculté de droit et d’économie appliquée, la Canebière , Marseille

En entrant par La Canebière, en traversant le premier bâtiment réservé à l’administration, se trouve le patio. Au fond sur le mur en face, on aperçoit l’œuvre : une grande image numérique. Il s’agit d’une image composite, représentant des mains superposées -des mains d’un homme blanc et d’un homme noir- signant un contrat. Les images ont été transformées, remixées : on ne reconnait plus la couleur de la peau. Il y a une symbiose entre les corps et les objets. Une phrase récurrente traduite en différentes langues «Des choses ont changé… d’autres non» donne le ton. Ce n’est pas tant «ce qui a changé» qui m’intéresse, mais «d’autres non».
C’est une invitation à réfléchir sur le devenir de nos actes.
À l’aube du 21e siècle, un regard, un bilan est porté sur les transformations de ce siècle passé.
Les étudiants d’une Faculté de droit et d’économie appliquée sont amenés à étudier les actes, les avancées juridiques de notre société, l’évolution de l’économie et les mutations de notre monde.
Sous l’image, contre le mur un banc suspendu en métal prend toute la longueur du mur, soit 6,75 m. Les étudiants peuvent s’y asseoir, adossés à l’image. Le banc devient alors un lieu d’observation du patio, espace ouvert, lieu de rencontre, de croisement, lieu de passage, de loisir, jardin au sein de la Faculté, de La Canebière.

Le prolongement de cette œuvre est développé dans un livre offert aux étudiants. L’ensemble de l’image du mur est déclinée, par partie, sur chaque page. Chaque page mise bout à bout, reconstitue l’image dans son ensemble. L’image est observée de manière détaillée, intime. Sur les pages courre la liste des pays du monde actualisée et des informations relatives aux violations des droits de l’homme sont décrites.

Je souhaite établir un rapport significatif entre l’œuvre et les préoccupations des étudiants et usagers du lieu, un lien entre les pays et les Droits de l’Homme tels qu’ils se manisfestent à travers le monde.
Je formule des interrogations. Je ne propose pas de solution. Il reste aux étudiants de s’approprier ce qui ”reste à faire”, de prendre position ou non, de manière consciente ou inconsciente. F. Z.