Laurent SEPTIER 

Chine, vues de côté
Portfolio de quinze tirages pigmentaires (studio Aza, Marseille), toile rouge, fers dorés, 28 x 44 x 3 cm
Tirage limité à 15 exemplaires et 2 épreuves d’artiste
 
Chine, vues de côté

Au fur et à mesure des années, l’appareil numérique qui avait accompagné quelque temps mon appareil 6 x 6, lui dérobant son caractère de carnet de notes, l’a définitivement remplacé : les à-côté de ma pratique qui était déjà une pratique d’à-côtés sont venus l’alimenter. Une fois de plus c’était le nouvel appareil qui proposait une nouvelle attitude, une nouvelle façon de voir le monde, encore plus roussellienne (« La vue » ! – voir la partie « Plus près »). La mise en abyme était désormais immédiate, être dans le monde et dans l’image avec un décalage temporel à peine perceptible. Il n’y avait plus d’image latente ! Quel vertige !
De cette pratique sont sorties des photographies plus « détendues » : cette Chine de côté est une histoire de rencontres fugaces, de regard détaché, dans une sorte de conceptualisation relâchée, un état d’esprit ouvert et simplement attentif à tout et à rien.
Comme l’écrivait Frédérick Roux : « Il y aurait donc deux espèces de photographies, l'une qui voudrait constater et qui sous prétexte de vouloir maîtriser les choses se les aliénerait en en faisant des clichés, et une autre qui ne témoignerait de rien du tout sinon de celui qui photographie et qui paradoxalement ferait effet de connaissance. » (1)

(1) Frédérick Roux, L’introduction de l’esthétique, L'Harmattan, p. 125

 
Retour