Justin SANCHEZ 

Sotto il sole giaguaro 2013
Gravure sur plaque de laiton, noir de fumée, cadre en chêne, 136 x 69,5 cm

Cette pièce est le fruit de réflexions parallèles sur les représentations astronomiques (celle de la lune, du soleil, du système solaire, etc.) et issues d’expérimentations sur des matériaux nobles et réfléchissants. Ici il s’agit du laiton d’horlogerie. Ce qu’il a de spécifique c’est qu’il se courbe très difficilement, pour cela il est utilisé pour fabriquer les pièces des mécanismes de montres. Il était donc intéressant de l’employer pour la représentation d’un objet sphérique et de travailler la surface de sa matière pour rendre les courbes et la luminosité d’un soleil. Cette gravure sur laiton est aussi travaillée dans un noir du fumée, celui dont on recouvre un verre pour observer le soleil sans se bruler les yeux et risquer de perdre la vue.
La référence au recueil d’Italo Calvino vient de ces récits dans lesquels les personnages sont guidés par un seul de leurs sens, l’odorat, l’ouïe et le goût. Il manquait notamment la vue et ici l’idée de voir l’impossible ou ce qui risquerait de nous empêcher de voir à tout jamais.

This piece is the result of reflexions on astronomical representations (of the moon, the sun, the solar system, etc.) and inspired by experiments with high-quality reflective materials. Here watchmaker's brass is used. Its characteristic is that it is very difficult to bend, which is why it is used for the mechanism of clocks. Therefore using it to represent a spherical object was interesting, as was working on the surface of the material to render the curve and the light of the sun. This engraving on brass is also done in carbon black, the kind that is used to make the protective glass through which we can look at the sun without burning our eyes.
The title's reference to Italo Calvino's book is inspired by the stories where the characters are guided by a single sense, that of smell, hearing and taste. Sight was missing, and here the notion of seeing what is impossible or what might prevent us from seeing forever.
 
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