Laurent PERBOS 

Vues de l'exposition Composition à La Chapelle du Quartier Haut à Sète
Exposition du 07 octobre au 06 novembre 2016
Crédit photographique Corinne Sospédra
 
Composition avec rouge, jaune, noir et bleu 2014
Jantes de vélo, rayon, moyeux, grip
 
 
Composition avec jaune, bleu, rouge, noir et blanc 2011
Roue de vélo, rayon et moyeux, diamètre 63 cm
 
Golden tears (Inséparables)
Inséparables naturalisés, chaînette en laiton, dimension variable
 
Composition (mobile) 2015
Jantes, rayons et moyeux de vélo, tube acier et inox, tendeur, dimensions variables
 
De Marbre et d’or 2015
Marbre, oiseau naturalisé, chaînette en laiton, altuglass, aluminium, tendeurs, dimension variable
 
Composition

Composition est le nom générique à ma dernière série d’œuvres qui mêlent des accessoires issus de l’univers du cyclisme et des références aux peintures abstraites de l’artiste Piet Mondrian.
Si cette association peut sembler au départ insolite, elle n’est pourtant pas si hasardeuse. Elle se situe en effet dans la continuité de mon travail, qui associe souvent culture populaire et histoire de l’art.

Dans Composition, je me réfère aux œuvres abstraites de Piet Mondrian que j’utilise comme prétexte à une nouvelle production. Au tout début du XXème siècle, l’œuvre picturale de Mondrian représentait des arbres, croqués en pleine nature, dans un style cubiste qu’il délaissera par la suite car « trop figuratif ». Progressivement, il radicalise son geste tout comme sa palette de couleur pour acheminer ses peintures vers leurs abstractions légendaires. Cette abstraction, est le point d’arrivée de l’évolution de la pratique de l’artiste, aujourd’hui, j’en fais mon point de départ.

Par le biais de l’œuvre de Piet Mondrian, ce sont les mécanismes de monstration de l’œuvre picturale d’aujourd’hui que j’interroge. Je crée ici des énigmes visuelles où rien n’est tout à fait ce qu’il paraît : un vélo se transforme en tableau ou vis et versa et c’est ici, que réside toute l’ambiguïté de cette série. Si nous pouvons reconnaître des éléments identifiants soit l’un ou l’autre, les sculptures/peintures que je propose ne sont ni l’un ni l’autre.

Je m’intéresse à créer un nouveau vocabulaire formel, quelque part entre peinture et sculpture entre formes, matériaux et idées. En remplaçant progressivement la toile et la peinture par d’autres matériaux qui les caractérisent, j’applique une représentation picturale à d’autres objets, positionnant ainsi l’œuvre dans un équilibre constant entre peinture et sculpture.

Usant des déplacements et des décalages pour mettre en question notre environnement tout comme notre histoire, ou plus simplement pour perturber l'ordinaire, je fais du détournement un véritable système de travail.
 
Retour