Jean-Patrick PELLETIER 

Le chariot du projecteur est chargé de diapositives représentant la décomposition du mouvement de la brasse. Les images sont projetées à environ 45° dans un aquarium rempli d’eau. Ces images se réfléchissent sur la surface puis se projettent sur un écran ( mur, voile… ).

Un capteur, détecte les déplacements du chariot, les changements de diapositives qui défilent automatiquement. Il commande un électro-aimant placé sous l’aquarium. A chaque nouvelle diapo, l’électro-aimant va s’agiter ; ce qui va faire onduler l’eau un court instant, le temps d’un changement de diapo. L’image se stabilise en même temps que l’eau se calme.

L’image projetée, réfléchie, est nette tant que la surface de l’eau est calme. Par contre, les ondulations provoquées par le choc vont absorber l’image, l’agiter, la “liquéfier”. Les rayons lumineux, se réfléchissent sur la surface de l’eau, matérialisent la consistance, la dynamique, la fluidité du liquide.

C’est un nageur fictif : le nageur est photographié en train de simuler la brasse au sol. Je replace le nageur dans son élément naturel. L’enchainement des différentes positions redonne, grâce à ce miroir liquide, un mouvement continu.

Entre la chronophotographie, où les prises de vue étaient destinées à l’étude du mouvement, et le cinéma où le mouvement devient le support même, l’action, la vitesse, le thème générateur de sa propre existence.
Ici le mouvement est décomposé, puis recomposé.

C’est un trompe-l’œil se servant d’un “faux nageur” et de “vraie eau”. J.-P. P.


The slide projector’s carousel is stocked with slides decomposing the breastroke’s movement. The images are projected at an angle of 45° in an aquarium filled with water. These images are reflected on the surface then onto a screen. (wall, veil… ).
A sensor detects the carousel’s motion and the changing slides which advance automatically. It cpmmands an electro-magnet placed beneath the aquarium.
With each new slide, the electromagnet becomes agitated, causing the water to undulate a brief moment (the time it takes for the slide to change). The image stabilizes itself when the water becomes calm. The projected, reflected image remains in focus as long as the water is calm. On the contrary, the waves triggered by the shock absorb the image, agitating and “liquifying” it. Light beams are reflected on the water’s surface, materializing the consistence, dynamics, and fluidity of the liquid.
The swimmer is fictitious: he was photographed simulating the breaststroke on the floor. I place the swimmer back in his natural environment. The succession of the different positions recreates a continuous movement witht he help of this liquid mirror.
Here movement is decomposed and then recomposed, somewhere between chronophotography, where the frames were intended to allow the study of movement, and film, where movement itself becomes the support, action, speed, the theme generating its own existence.
It’s a trompe-l’œil using a “fake-swimmer” and “real-water”

La brasse 1996
Projection aquatique, projecteur diapo, aquarium, miroir, eau, électro-aimant, alimentation électrique
Photographie Jean-Patrick Pelletier
The breaststroke
Aquatic projection, slide projector, aquarium, mirror, water, electro-magnet, electromagnetics

Descriptif de l’installation
Dessin Jean-Patrick Pelletier
Installation description
Drawing Jean-Patrick Pelletier