Raphaëlle PAUPERT-BORNE 

Fafarelle vêtue d'un grand manteau et d'un bonnet en fourrure synthétique rouge écarlate, le tout agrémenté de grelots..., porte sa maison dans un sac en plastique, en sort son tapis arabe pour y faire un numéro de plateaux chinois...
Fafarelle est aussi le personnage de mes peintures.
Fafarelle est ce que j'aurais été dans un théâtre de village aujourd'hui disparu. Inspirée du clown qui n'a comme expression que des actions quasi muettes, des rituels africains qui théâtralisent la vie quotidienne, de Dada et ses gestes ?gratuits?, ce clown est déplacé, de la scène vers les arts plastiques.
Son vécu habite la peinture et les tableaux tiennent lieu de répétition pour mes spectacles.
La peinture me permet de le sortir, de le promener dans la campagne. Visiteur dans un espace public ou familial, il donne la mesure des situations vécues et dans les peintures il est l'échelle dans le paysage. Déplacer Fafarelle dans un décor peint ou un extérieur et le présenter ainsi aux spectateurs.
Peindre...
Je m'approprie des techniques, j'emprunte les styles ou les figures de peintres en fonction de ce qui résonne pour moi dans leurs tableaux.
Du quattrocento italien, les personnages portraitisés qui envahissent le tableau alors que le paysage existe néanmoins et les caractérise.
De Giotto, la simplicité et la spiritualité des personnages et de la couleur. Des modernes, la frontalité et la rudesse des moyens.

Raphaëlle Paupert-Borne, 1998


Wearing a big overcoat and a scarlet red synthetic fur hat, both adorned with little bells, Fafarelle carries her home in a plastic bag, pulls out her Arab rug to do a Chinese routine...Fafarelle is also the character in my paintings.
fafarelle is what I would have been in the village theater today gone by.
Inspired by the clown whose only expressions are almost mute actions, African rituals theatralizing everyday life, Dada and its gratuitous acts, this clown is displaced from the stage to the visual arts.
His lived experience inhabits painting and the tableaux acts as rehearsals for my shows.
Painting allows me to take him out, sya for strolls in the country. He provides the measureof lived situations as a visitor in a public or familial space and the scale of the landscape in the paintings. Fafarelle moves through painted decors or exteriors and presented to spectators.
To paint...
I appropriate techniques, styles or figures of painting according to what resounds for me in their paintings.
From the Italian Quattrocento come portrait subjects that invade the tableaux, while the landscape exists nonetheless and characterizes them.
From Giotto comes the simplicity and spirituality of the characters and the color. Fromthe moderns comes the frontality and the rugged means.
Raphaëlle Paupert-Borne, 1998

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