Stéphanie NAVA 

Lieu commun (fondazione e legatura) 2007
Planches, 24 modules en bois recouverts de caseine, élastique, approx. 150 x 10 x 100 cm

Une ville blanche, moderniste, s’élève sur une base primitive de planches en bois brut. Des pilotis d’apparence instable en forment les fondations précaires. Une bande de caoutchouc ceinture les bâtiments, maintenant la cohésion de l’ensemble. L'éventualité de la rupture du lien fabrique cependant une certain tension. Sanglée de la sorte, la ville se trouve privée de ses lieux publics, rues et places, lieux partagés, ainsi que de points d'accès, d'ouvertures sur l'extérieur.
Une ville donc, espace commun, protégé et partagé, mais contrainte dans ses murs, isolée et au bord de la rupture.

Selon Littré, commun dérive de l’ancien latin comoinis, de cum, avec et moene ou moinus: mur. Moinus que l’on retrouve dans le terme “guerrier” munir (qui a donné munitions): de munire, pourvoir, fortifier ; d'un radical moin qui appartient à la langue de l'ancienne Italie : moenia, muraille ; moinico, commun, public ; de l’ancien latin municus, même sens ; radical qui se trouve aussi dans com-munis, commun. La racine de moenia et munire, est le sanscrit mû, lier.


planks, 24 wood modules coated with casein, elastic band
A white modernist city erected on a precarious arrangement of rough planks. Its cohesion is kept via an elastic band that holds it tight together. It is kept secure, up its stilts, protected within its walls as the etymology of common points out. Yet, the rubber suffocates it, leaving no public space available. Its tension also bears the threat of its own breaking, which would provoke the doom of the city, it thus falling down from its primitive foundations.


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