David MOZZICONACCI 

« la vie de nos astres rapides pris au ralenti »


Les œuvres d’art ne sont pas à interpréter, mais c’est le contraire qu’il faut affirmer : ce sont des objets interprétants, des objets de pensée. On pourrait le dire autrement et, à la manière d’Élie Faure ou encore de Jean-Luc Godard, avancer que l’art est « une pensée qui forme une forme qui pense ». C’est tout le travail de l’artiste.
Produire du sens à partir des œuvres elles-mêmes, c’est également la tâche du spectateur ou du regardeur, de l’historien ou de l’essayiste. C’est encore celle de l’enseignant dans une école d’art qui a ce privilège inouï d’assister sinon à la naissance d’une œuvre (on ne sait jamais trop quand elle commence) du moins de l’accompagner dans son élaboration, d’en mesurer l’état d’avancement et, par des questionnements incessants avec l’auteur, constate avec lui, au bout de quelques années, qu’il a, sous les yeux, des formes construites, colorées, savantes, aux formats distincts, avec d’étranges titres.

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Vue d'exposition Antichambre/Anticamera, Villa Medicis, Rome, 2004



Stationnaires 2003-2004
Tirages argentiques d'après négatifs 4x5" numérisés
Dimensions et supports variables







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