Mehdi MOUTASHAR 

Vues de l'exposition Mehdi Moutashar : Measuring Space
Théâtre National de Bahreïn, novembre 2017 / décembre 2018
Galerie Albareh, Bahreïn, novembre 2017 / février 2018
 
 
Vue du Théâtre National de Bahreïn (Architecture Studio, France)
 
 
Vue d’ensemble de l’exposition
Crédit photo Saleh Alaradi
 
 
Houé, 2010
Bois (iroko) brut et peint, 225 x 750 x 440 cm
Crédit photos Saleh Alaradi
 
Cette construction incarne la rencontre de deux axes fondamentaux de la recherche de l'artiste, la logique de la brique et la calligraphie. Associant à la fois le rythme de l’écriture et le principe de la trame comme schéma directeur, elle se compose de strates superposées qui s’articulent et se développent dans l’espace de façon continue, la couleur venant surligner son étagement dans le temps.
“’Houé” est un mot arabe formé de 2 lettres : une lettre aérienne, le h aspiré – développée selon un double mouvement concentrique puis excentrique –, et le waw (o), qui suit un tracé hélicoïdal ; de l’imbrication de ces deux lettres, la première comme souffle, la seconde comme instrument, naît un aller et retour, à la manière d’une respiration.
Houé signifie littéralement l’autre, lui, celui qui me renvoie mon image, et me confirme mon humanité. C’est d’ailleurs la racine du terme qui signifie identité.
Au-delà de ce premier sens, Houé (“Lui”) est le nom utilisé par les mystiques pour signifier Dieu.
Son tracé calligraphique, réalisé de droite à gauche à l’aide d’un roseau taillé (qalam) chargé d’encre, commence par un plein, intense et noir, pour s’effiler à son extrémité presque comme un cheveu.
La composition de l’œuvre, étagée en strates dont les cheminements s’entrecroisent, fait écho à cette multiplicité de sens comme de plans : construction mentale autant qu’architecturale, portée par la conscience que ce mot renvoie au fondement de notre univers.
 
Voir un extrait de la vidéo de la construction de la pièce
(réalisation Jean-Pierre Rosseuw)
 
 
Trois angles à 135°, 2005
Bois (iroko), brut et peint, 114 x 729 x 555 cm
Crédit photos Saleh Alaradi
 
L’œuvre est construite à partir d’une trame fondée sur la séquence 1 – 1,5 – 1 – 1,5… que ce soit verticalement, horizontalement ou diagonalement. La matérialisation des lignes formant ces trois angles successifs obéit à cette logique, tout autant que la structure générale : le début du deuxième angle apparaît à la moitié du premier, le troisième commence à la moitié du second… C’est donc la construction dans sa totalité qui découle de la logique qui l’a fondée.
À ce titre, son déploiement dans l’espace renvoie clairement au concept de l’arabesque, à cette idée essentielle que peinture, sculpture, architecture relèvent d’une seule et unique mesure. Tandis que les différents niveaux que cette œuvre met en jeu s'accordent subtilement à ceux du corps humain : lignes des genoux, du bassin, et du plexus solaire…
 
 
Vues générales de l’exposition à la galerie Albareh
Crédit photos Albareh Gallery
 
 
Sept angles à 45°, 2013
Métal peint, fil élastique bleu, 190 x 115 cm
 
 
Deux lignes croisées à 120°, 2017
Bois brut et bois peint, 108 x 108 x 51 cm
Crédit photo Albareh Gallery
 
 
Thulth, 2016
Maquette pour une grande construction
Medium, 12 x 63 x 10 cm
Crédit photo Albareh Gallery
 
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