Pascale MIJARES 

À coup de dé, 2012
Sacs découpés et cousus, bois peint 40 x 310 x 211 cm
Réalisée en résidence au Collège André Malraux, Paron, organisée par le Centre d’Art de l’Yonne. janvier-février 2012
vues de l’exposition Tapis & Tapisseries Galerie du Tableau, Marseille, juillet 2012

Rien ne vient au hasard
Le kilim pérennise les traditions et coutumes d’une famille, tout en affichant le niveau social de celle-ci. Ces tapis représentent à la fois la mémoire et l’identité des peuples sédentaires et nomades. Leurs motifs constituent une forme d’écriture.
Réalisé à partir de sacs en matière plastique tissée, le patchwork traduit ici une vie d’exil, soumise à l’instabilité de l’errance dont les cicatrices s’incarnent dans les coutures.
Une pièce de Monopoly surdimensionnée semble pourtant l’ancrer au sol. Ce jeu de stratégie qui consiste à ruiner ses concurrents, traduit les aspects apparents et spectaculaires du capitalisme.
Malgré la simplicité de la facture de la maison, conforme à l’originale, elle semble idéalisée et illusoire par l’absence d’ouverture.
De la conciliation des objets sourd un jardin à la française. Ainsi magnifié le tapis prend un tout autre statut. Mais qu’en est-il ?
« Aucune civilisation ne détient l’apanage des ténèbres ou de l’auguste éclat. Aucun peuple n’a le monopole de la beauté, de la science du progrès ou de l’intelligence. » Edwy Plenel

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