Marie-Eve MESTRE 

Les poisons Nabatéens ont la propriété de tuer à l’air libre, donc en très faibles concentrations, comme des gaz de combat. Il suffit de jeter quelques gouttes d’extraits vénéneux sur un brasier pour qu’un poison mortel se dégage, mêlé aux fumées du bois en combustion qui masquent l’odeur du toxique. Dans le cas des poisons olfactifs, la chaleur du feu renforce l’effet délétère.

- Un carat d’aconit indien écrasé soigneusement, puis un grain de musc et d’ambre gris. On mélange le tout avec de l’huile de violette et l’on enduit du bois d’aloès avec cette pâte bien malaxée afin d’obtenir une bonne adhérence sur le bois. L’association brutale du musc et de l’ambre gris est mortelle pour qui la respire. L’odeur déclenche une hémorragie nasale et liquéfie la cervelle ... si l’on ajoute du camphre, la mort intervient en deux jours, mais si l’on mêle ce poison à de la nourriture accompagnée d’eau de rose et de safran, il tue en deux heures.

- Pulvériser du jasmin ou du Ranunculus asiarucus sur une base odoriférante, si quelqu’un la respire, il est assuré de mourir d’une hémorragie nasale suivie de déshydratation. Quiconque fait cette préparation doit se protéger le nez d’un morceau de coton imprégné d’huile de nénuphar.

- On capture un castor que l’on enferme dans une cage de verre scellée par de l’argile pétrie dans la fiente de pigeon. On plonge dans un fumier d’âne et on laisse se corrompre pendant environ 7 jours. On retire alors et on jette dessus l’urine d’un garçon impubère, on réenfouit dans le fumier pendant un temps égal, après lequel on ressort. L’odeur fétide disparaît si l’on écrase des bulbes de narcisses séchés que l’on jette par dessus. après un séchage et un broyage fin, on ajoute diverses huiles et onguents parfumés. Le parfum obtenu est mortel en 6 heures.

- Prendre du hachisch, écrasez le soigneusement et aspergez le d’eau prélevée dans un puits profond, tout le liquide de la plante doit être exprimé. Le bulbe d’un narcisse est ensuite coupé en fines tranches que l’on écrase avant de les sécher au soleil. L’eau extraite du hachisch est alors versée sur les fragments du narcisse desséché. On constate alors que la toxicité mortelle naît du mélange des deux éléments inoffensifs séparément. après diverses manipulations, tout cela est versé dans un vase en plomb puis enterré pendant quatorze jours. après un séchage dans le récipient, on pile à nouveau en mélangeant en même temps des os d’animaux, jusqu’à ce que tout soit en poudre; on y ajoute encore un principe odoriférant mélangé à de l’huile. Si le nez est atteint par le poison, il apparaît de violentes démangeaisons qui s’étendent sur toute la figure. Cet effet est suivi d’une vive sensation de brûlure et la victime devient aveugle. Suit une anxiété terrible, des syncopes et la mort après 1 ou 2 jours.

- Broyages et séchages successifs d’huile de poisson, de résine de styrax, de poix et de goudron. Ensuite il faut un crocodile asphyxié au préalable dans son eau, on met le saurien dans un grand récipient en cuivre que l’on enfouit 14 jours au fond d’un puits humide. Le résultat est ensuite bouilli dans des huiles de sésame et de violette. Le mélange est alors réuni, mélangé et homogénéisé, puis cuit dans de l’urine de chameau jusqu’a dissolution complète;on laisse ensuite reposer. Il suffit de jeter quelques gouttes de cet extrait sur n’importe quel feu pour provoquer la mort le jour même.

- Faire arroser copieusement par un chameau des branches, des feuilles et des racines de cerisier, puis recueillir son crottin après l’avoir nourri de gâteaux à l’huile et de dattes séchées. Le résultat est abandonné au soleil puis assaisonné d’asa foetida et recouvert de branches de cerisiers. On prend alors des racines de tamaris sur lesquelles on jette du crottin de chameau. Le tout est mélangé avec soin et naturellement séché le temps qu’il faut. Avant de préparer le feu, l’opérateur doit imprégner un morceau de coton d’huile de violette, dans lequel il émiette un peu de camphre humecté d’eau de rose. En plaçant ce mélange dans la paume de sa main, il se protégera des fumées mortelles du poison lorsqu’elle s’exhaleront du feu. En effet, ces émanations sont si toxiques que lorsqu’elles pénètrent entre les cartilages du nez et parviennent jusqu’au cerveau, elles tuent en une heure.

- On dissout du souffre et du caramel dans un pot en terre à l’aide d’un mélange d’urine d’homme et de chameau que l’on porte à ébullition. Dans un autre pot, on introduit du sulfure d’arsenic, du pyrèthre, du concombre, du sang de boeuf, du lait de chauve souris et du vert-de-gris. Tout cela est mélangé à du suint de mouton. On verse dessus le soufre dissous dans le premier pot, et cette solution est remise à bouillir pour que tout se mélange. À ce stade de la préparation, il faut prévoir de se protéger les narines comme dans la recette précédente. Le poison peut être répandu sur un feu ordinaire; l’odeur et la fumée qui aussitôt s’en dégagent seront fatales, ils ressentiront d’abord une violente migraine, qui devient fatal.

- Haschich et bulbes de Narcisse, leur association est mortelle.

- Capturer une souris et un scorpion, les mettre ensemble dans une bassine en cuivre.Le scorpion attaque la souris et la pique, celle-ci se défend et mord le scorpion ; après leur mort, on jette le scorpion, mais on garde la souris, que l’on met dans un bol de plomb muni d’un couvercle. On pile ensuite de l’euphorbe, du laurier, des feuilles d’aloès, de l’éllébore, de l’opopanax et de la moutarde, dont on recouvre la souris. Le bol est enfoui dans un trou humide de 3 ou 4 coudées de profondeur. Il y est laissé 14 jours durant lesquels la chair entre en complète décomposition, tandis que les différentes substances s’incorporent étroitement à cette pourriture. Les restes de la bête sont alors écrasés et malaxés de telle manière que que la tête et les pattes ne puissent plus êtres distinguées. Quelques grains de cette préparation dans la nourriture suffisent à ôter définitivement tout goût à la vie.

- Se procurer un petit lézard auquel on ajoute des mouches vertes à longues pattes, de celles qui fréquentent la surface des concombres. On enfourne mouches et lézards dans une bouteille à large col, dans laquelle on verse de l’huile d’olive. La bouteille est pendue une fois hermétiquement fermée, en attendant que tout se soit dissous dans l’huile ; après quoi on secoue le contenu pendant trois jours avant d’enterrer la bouteille dans un trou rempli de fumier ; après 14 jours on ressort le tout; la couleur est devenue sombre ce qui indique que la préparation est bonne pour l’emploi. Il suffit d’un gramme de cette substance pour tuer en un jour un homme.

- Se procurer un serpent du désert très particulier; il est long, élancé, sa tête est effilée et il vit en des lieux désolés, là ou faute d’eau aucune plante ne pousse. Ce reptile, perpétuellement altéré, s’appelle le “serpent aux yeux bleus”. On l’emprisonne dans un récipient en cuivre dont l’accès est soigneusement protégé. On cueille ensuite une sorte de poireau fin qui pousse dans dans le sable, on le recouvre de poivre blanc et noir et d’euphorbe desséchée. On pétrit le tout avec de la graisse de crocodile, ou à défaut avec de l’huile balsamique et du vin où à macéré du gingembre. Ce mélange est bien malaxé pour lui donner une forme consommable par le serpent. Celui ou celle qui opère doit s’enduire par précaution les mains avec de l’huile de potiron ou de nénuphar, condition particulière pour nourrir la bête sans courir de risques. Tous les jours le reptile recevra quelques bouchées de cette nourriture. L’alimentation doit durer au moins quarante deux jours après lesquels le récipient est mis au soleil jusqu’à ce que la mort du serpent soit constatée. On jette le cadavre dans une bassine en cuivre que l’on emplit de vin dans lequel à macéré de l’euphorbe. Puis le reptile est soigneusement écrasé de façon à le mélanger étroitement au vin. La bassine est alors placée sur un feu de charbon de bois ou, à défaut de bouse de vache. On l’y laisse jusqu’à ce que la chair marinée soit bien imbibée de vin. Le mélange , une fois refroidi est filtré, et la préparation abandonnée au soleil durant 42 jours, pendant lesquels va s’effectuer la fermentation. 1 ou 2 grammes de ce poison suffisent à tuer en une demi-heure, c’est pourquoi il est particulièrement recommandé à ceux qui craignent de tomber vivants aux mains de leurs ennemis.

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Black palms
(extraits) : Cooking Advices For Brain Damage
Hortus Conclusus - Ligatures magiques. Black Palms
Recettes létales d’origine Nabatéennes
 

Aphrodisiaque d’origine Haïtienne
- capturer un oiseau - mouche vert (Fale vert), le plumer puis le faire sécher au soleil. Une fois sec, on le réduit en poudre. Mode d’utilisation : déposer un peu de poudre au creux de la main et souffler en direction de la personne désirée.

Recettes d’origine Arabe
- boire de l’eau dans laquelle a été plongé un morceau de fer chauffé à blanc.
- enduire le pénis avec un mélange de beurre et de cendres de bois de figuier.

Araignées
Paul d’Eginen, Aetius, Avicenne signalent le priapisme après absorbtion ou piqûres de certaines araignées, comme la tarentule (tarentula hispanica). Cette excitation sexuelle et hypersensibilité des organes génitaux peut s’accompagner d’ennuis neurologiques sérieux.

Les immortels
Consomment une boisson à base de champignon, cannelle, or, jade, qui permet d'obtenir la légèreté du corps.

Le Yagé
Permet de voir et d'entendre à travers murs et roches.

Le Bélostome des rizières
Insecte Coléoptère aquatique, utilisé culinairement au Viêt-Nam et en Chine (Cà-Cuông) il contient dans de petites poches abdominales un liquide très parfumé et volatil.

Cervelles
l’analyse chimique montre que la cervelle renferme du phosphore sous forme de lipides phosphorés appartenant à la famille de la lécithine. Le phosphore est connu pour exercer une action aphrodisiaque.

La Cantharide (mouche espagnole) insecte coléoptère
Brantôme, Les dames Galantes : “A qui n’aura les couillons chauds des cantharides ou artichauts et la mignonnette d’entrée.”
Lors d’un bal qu’il donna à Marseille le Marquis de Sade distribua à la ronde des chocolats fourrés à la cantharide, plusieurs invités en périrent. Le prince de Conti meurt à 25 ans pour en avoir consommé.
Les mouches se récoltent en mai en secouant les branches au dessus d’un drap. Une fois tuées par les vapeurs de vinaigre, les mouches sont séchées au soleil et réduites en poudre (espèce commune en Espagne et Italie). La cantharide provoque une congestion intense des organes du petit bassin, elle provoque également des lésions des reins.

Escargots
Pline les vante comme aphrodisiaques dans l’histoire naturelle.

Larves de Guêpes
très utilisées aux Antilles (ainsi que le couvain)

Miel
Dans l’art d’aimer Ovide célèbre les vertus aphrodisiaques du miel.
Le miel est à la base de la fabrication des Madjouns, confitures excitantes arabes, elles sont composées de fruits (en général cerises et poires) cuits dans du miel avec de la cannelle en poudre et de la muscade râpée.

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Black palms (extraits)
Hortus Conclusus - Ligatures magiques. Black Palms

Recettes aphrodisiaques
Optimisation de l’humeur et des performances

 
 
 
 
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