Pascal MARTINEZ 



Non stop, Bucarest 2005
66 photographies couleurs, 100 x 70 cm chaque

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La familiarité avec le territoire passe certainement par des codes. Des codes visuels qui permettent d’appréhender la zone dans laquelle on se situe tout comme la relation aux autres passe par des codes et des histoires communes. La ville s’est offerte progressivement au gré des déambulations. Reconnaissance des rues. Habitude des couleurs. Compréhension des matières. Le labyrinthe complexe de la nouveauté s’ouvre progressivement. Aller plus loin, toujours plus loin pour se perdre et découvrir de nouveaux coins de rue. Les Dacias me sont ainsi devenues familières, les panneaux d’affichage vides de sens ne m’ont plus étonné, j’ai fait la queue devant les Fornetti et devant les flaques d’eau stagante, j’ai retroussé naturellement mon pantalon.

Les images produites à Bucarest n’ont pas la prétention d’être un aperçu exhaustif de la ville. Ce sont simplement des images. Des images simples. Des moments enregistrés principalement pour ceux qui, par soif de changement, peuvent en oublier le présent.
Le présent, mon présent n’est pas politique, ni économique, ni social. C’est une vision personnelle d’instants traduits par des images d’une ville inconnue. Je ne parle pas de nostalgie mais de trace presque archéologique qu’il me semble important d’enregistrer pour peut être mieux comprendre la transformation d’une ville.