Linceul cellulaire 2014 
												    Médium, mine graphite, couture sur papier "japon", 148 x 114 cm, chaque 
												    Vue d'exposition, Galerie Art06, Nice, 2014 
												     
												    Un simple crayon, le refus de la couleur, le renoncement au geste, Magali Latil est un peintre qui travaille avec les outils de l’écrivain, avec la minutie du scribe. Mouvement vers une parole perdue, une vibration qui cherche sa forme, un linceul posé sur le langage. 
												    Et linceuls posés sur l’absence, membrane coulée au centre, trace contre l’effacement. Le tracé condense une agrégation de tissu, une irrigation. Un tissage, comme un raccommodage de l’espace, de l’espace fait corps. Nous voyons et ce ne sont jamais des peaux, mais leur matière est organique. Une vue sous le corps, pas un geste mais une couture, un rassemblement jusque dans le délitement. Nous sommes à l’envers des choses, dans le dos, le vêtement intérieur. 
												    On pourrait chercher des mains, des vertèbres, des voluptés, des corps évanescents, allongés, des danses. Ce n'est pas l'image ici qui est en jeu, c’est autre chose, c’est à travers. Dans la transparence de la moelle épinière ; une sensualité blanche. 
												    François Heusbourg   | 
											  
												
												  Linceul cellulaire 2014 
												    Médium, mine graphite, couture sur papier "japon", 148 x 114 cm, chaque 
												     
												    Voir un détail |