Jérémy LAFFON 

 
 

Arbre à chewing gum 2016
Installation participative in situ, arbre transplanté et chewing-gums
Vues d'exposition, Ateliers des Arques (26ème édition), commissariat : Caroline Bissière & Jean-Paul Blanchet, Les Arques, 2016

L’un des axes de réflexion proposé pour cette résidence, était de questionner la collectivité que forme les Arques à partir de son espace public. Jérémy Laffon y a répondu, à sa manière à la fois ironique, empathique et transgressive, ne pouvant s’interdire d’évoquer les contradictions intrinsèques et les débords de comportements inhérents à toutes les collectivités urbaines, qu’entraine leur besoin de délimiter des frontières au moyen de dispositifs commandés par l’impératif du paraître et le besoin de reconnaissance.
Dans cet esprit, il installe sur une placette herbeuse, un arbre à chewing-gum sur lequel le mâcheur est invité à coller le résidu de son mâchage. Façon ludique de canaliser un comportement transgressif, produisant un double bénéfice : pour le mâcheur, le geste se transforme en comportement créatif, décorant le tronc de pastilles multicolores. Pour la collectivité, elle préserve de cette manière la chaussée récemment refaite.
Jean-Paul Blanchet, 2016

 
46250 2016
Vidéo

La vidéo 46250, mélodie d’appels frappés en rythme sur les boites à lettres, pour certaines abandonnées, transformées en tam-tam, est une métaphore du besoin d’échange d’une communauté qui refuse d’être isolée.
J-P. Blanchet

 
 
 
 
 
Retour à l'envoyeur (partie 1) 2016
Installation, divers objets issus de décharges sauvages, sablage et polissage
Vues d'exposition, Ateliers des Arques (26ème édition), commissariat : Caroline Bissière & Jean-Paul Blanchet, Les Arques, 2016

Proposition ironique, la « décharge » propre que Jérémy Laffon place au coeur du village : ordonnée, « policée », faite d’objets métalliques qu’il a glanés dans la campagne alentour, après qu’ils aient retrouvé une pleine urbanité grâce à un sablage vigoureux les faisant briller au soleil.
Blague qui révèle ce que recèlent les décharges sauvages, preuve flagrante d’un gaspillage, par un retour des rebuts dispersés clandestinement, à leurs initiateurs.
Jean-Paul Blanchet
 
 
Retour à l'envoyeur (partie 2) 2016
Installation, divers objets issus de décharges sauvages, sablage et polissage
Vues d'exposition, Ateliers des Arques (26ème édition), commissariat : Caroline Bissière & Jean-Paul Blanchet, Les Arques, 2016
Photographies Nelly BLAYA
 
 
Champignon dédicacé 2016
Élément du décors dédicacé par les joueurs, bois
Vues d'exposition, Ateliers des Arques (26ème édition), commissariat : Caroline Bissière & Jean-Paul Blanchet, Les Arques, 2016
 
 
 

Stade Marcel Blanchard 2016
Intervention in situ et photographies
Vues d'exposition, Ateliers des Arques (26ème édition), commissariat : Caroline Bissière & Jean-Paul Blanchet, Les Arques, 2016

L’abus de contraintes n’étant pas cependant sans contrainte, les collectivités humaines, conscientes que l’homme sauvage reste tapi sous le dehors policé de l’homme des villes, autorisent périodiquement leurs membres à outrepasser les règles collectives pour consolider l’être ensemble. Les fêtes, les compétitions et autres confrontations rituelles jouent ce rôle de soupape, permettant que les vitalités débordent, sauvages, sous la poussée d’une sève anarchique et jubilatoire, d’une exaltation gaspilleuse, cassant les codes, brocardant et inversant les hiérarchies.
Illustration de cette valse hésitation entre ordre et désordre, discipline et esprit de subversion, rappel que la pulsion vitale de la fête n’est pas loin du désordre et que les défis entre clans territoriaux imprègnent encore dans les villages le sport collectif amateur, Jérémy Laffon a organisé et filmé un match de football, rigoureusement arbitré mais se déroulant dans un bois au milieu des arbres comme au temps ancien de la soule.
J-P. Blanchet, 2016

 
Wood Foot 2016
Vidéo
 
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