Diego GUGLIERI DON VITO 

La Collision Miami Fauve
 

Le 14 nov. 2018 à 17:11, Diego Guglieri Don Vito <di****.*****i@gmail.com> a écrit :

J’ai découvert, il y a un an, la Collision Miami-Fauve complètement par hasard. Pour être exact, j’ai découvert ce jour-là un simple fragment de Miami-Fauve.
Un objet, comportant dimensions, masse et couleur, comme n’importe quel objet ; ce qui m’a fasciné c’est l’aura qui s’en dégageait. Une vibration subtile, presque imperceptible pourtant bel et bien présente.

Il faut, je crois, décrire davantage la nature de Miami-Fauve.

C’est une collision entre deux temps et deux lieux, deux époques, deux pensées. La rencontre de l’Estaque, précisément « le port de l’Estaque » peint par George Braque en 1906 (un tableau donc) avec l’imaginaire fantasque d’un Miami des années 1980 : glamour, luxueux, coloré, plein de cocaïne et de néons. Ces deux univers (au sens large) cohabitent en Miami-Fauve. Ils se superposent, se reflètent et se complètent en même temps : c’est rendu possible par les propriétés de la collision. Je ne les connais ni ne les comprends toutes ; je les étudie et les approfondis de jour en jour.

La singularité de cet univers a éveillé ma curiosité : depuis sa découverte, l’essentiel de ma pratique est une exploration visant à comprendre la Collision Miami-Fauve.

 
 
Une collision entre
deux temps et deux lieux,
deux époques, deux pensées
 
 

Mon approche de Miami-Fauve est artistique : je l’étudie sous un angle poétique, littéraire, phénoménologique.

Ce que je souhaiterais avec toi, si tu es d’accord, est de former un groupe de travail qui étudiera la nature de Miami-Fauve par une approche scientifique. Depuis ma dernière rencontre avec Emmanuel Artigues, j’ai cherché des solutions pour concrétiser ce projet.

 
 
 
 

Le 17 oct. 2017 à 14:13, <Au****.*****a@gmail.com> a écrit :

Au regard du travail que tu mènes, cette notion de "5e dimension" m'a, en effet, semblé être une évidence en t'écoutant parler. Avant de te rencontrer, je ne connaissais pas l'existence de Miami-Fauve. Ma réaction était donc davantage liée à d'autres réflexions : topologie, espaces "mathématiques", mais aussi espaces plastiques de réseau qui créent des liens entre des objets, des démarches et des personnes (ce qui pourrait être une "5e dimension").

Si j'ai bien saisi, Miami-Fauve est avant tout une construction mentale, un "lieu" imaginé en croisant deux univers (au sens large) qui ont donné naissance à une nouvelle entité à laquelle il est impossible d'avoir entièrement accès. Ce que j'ai trouvé très juste dans ton travail, c'est justement l'introduction de correspondances avec différentes personnes afin de t'approcher, de plus en plus, de cette entité qui échappe en partie à notre perception. Comment lui donner corps autrement, si ce n'est en y ajouter ces "strates" qui petit à petit vont te permettre de rendre davantage palpable et appréhendable Miami-Fauve. Comment même Miami-Fauve pourrait exister autrement finalement ? Dans la mesure où largeur, hauteur et profondeur ne sauraient suffire à "définir" ce à quoi nous avons affaire, cette 5e dimension apparaît ainsi indispensable.

 
 
Comment lui donner corps autrement, si ce n'est en y ajouter
ces "strates" qui petit à petit vont
te permettre de rendre davantage palpable et appréhendable
Miami-Fauve.
 
 
 
 

Le jeu. 12 oct. 2017 15:58, Diego Guglieri Don Vito <di****.*****i@gmail.com> a écrit :

Lorsque tu m’as écouté raconter Miami-Fauve, il me semble que tu as essayé de t’en figurer mentalement l’expérience ; en ce sens, notre expérience était collective. Elle ne peut être autrement que collective. Peut-être y étais-tu déjà allé auparavant pour en comprendre aussi rapidement les mécanismes. Plus rapidement encore que j’en aurais été capable seul.

Tu m’as également posé cette question « comment partager l’expérience de Miami-Fauve en dehors de ma présence ? » Cette réponse paraissait être simple pourtant plus j’y réfléchis, plus elle devient stimulante, plus les pistes qui ont l’air de se dessiner m’apparaissent multiples.

 
 
Partager l’expérience de
Miami-Fauve en dehors
de ma présence ?
 
 

Ces réponses soulèvent d’autres questions qui s’entrechoquent. Il faut reconsidérer l’exposition. Non plus la penser comme un événement dans un espace accueillant des œuvres x ou y ; plutôt comme une expérience à laquelle nous sommes tous conviés.

 
 
 
 

Le mer. 29 nov. 2017 18:34, Diego Guglieri Don Vito <di****.*****i@gmail.com> a écrit :

Lorsque nous nous sommes vus la dernière fois je vous expliquais que je souhaitais mettre en place un cycle de tables rondes/dialogues/conférences, avec des chercheurs et étudiants afin de continuer à explorer et étudier Miami-Fauve. Je pensais commencer par le domaine de la physique (quantique/optique/corps célestes, etc. Je suis malheureusement un peu limité par mon manque de connaissance dans le domaine pour le circonscrire à la discipline appropriée : d’où la nécessité de travailler en groupe).

L’une de vous deux posé la question des sciences humaines et sociales. Cet aspect me semblait postérieur, mais le rapprochement que vous faisiez à ce moment fait sens, il sera nécessaire de travailler en croisant les disciplines.

On pourrait penser que ma pratique exclue l’objet, l’univers de Miami-Fauve serait alors une dimension de mots et de papiers.

 
 
Ils touchent à une expérience
profondément et sincèrement
humaine de l’art et sont un moyen
de penser l’exposition comme le
véritable partage d’une expérience.
 
 

Ces objets prennent la parole lorsque la discussion est finie, à la fin des lettres, seuls avec le spectateur. Ils agissent en portail ou fenêtre ouvrant sur Miami-Fauve, au public de découvrir sa propre partie de Miami-Fauve, de développer sa propre relation avec Miami-Fauve, embrasser sa complexité. Ces fragments sont bavards (plus encore que je ne puis l’être) ils racontent une histoire qui leur est propre. Par leur biais on accède à une expérience sincèrement humaine de l’art. Ils sont le moyen de penser l’exposition comme véritable partage, non simplement en disposition d’objets inertes dans l’espace.

À bien y réfléchir, ils sont la porte dont on ne saurait trouver l’entrée. Des objets de passage ? Une invitation au travail de recherche ?

 
 
 
 

Le mar. 30 Jan. 17:20 2018, Diego Guglieri Don Vito <di****.*****i@gmail.com> a écrit :

Dans le cas de Miami-Fauve c’est un peu différent : la Collision elle-même ne m’appartient pas. Je la vois, je la visite, je l’explore, j’en ramène des fragments, je la partage, je travaille à propos d’elle ; mais en définitive je ne l’écris pas, il m’est seulement possible de la décrire. Cela peut sembler sans importance, mais en réalité toute la différence est dans cette phrase : je ne peux que décrire Miami-Fauve. Elle a son autonomie propre. Elle se déploie au travers des personnes qui s’y connectent. On ne peut pas vraiment la modifier, pas plus qu’on ne peut modifier le réel. Dans cette histoire, la seule chose qui puisse évoluer c’est la perception que l’on en a.

 
 
je ne peux que
décrire Miami-Fauve
 
 

Mardi dernier je rencontrais un physicien avec qui je collabore dans l’exploration de cet univers, celui-ci m’expliquait la notion suivante : dans le cadre de l’étude d’un atome ; l’observation de l’état d’excitation d’une particule gravitant autour de l’un d’eux est influé par l’outil qui permet d’effectuer la mesure. En un sens, le fait de regarder définit en partie le résultat. Ce parallèle permet d’expliquer ma position rapport à Miami-Fauve : mon rôle est celui du prisme qui permet d’entrevoir cet univers. En rendant les choses accessibles, je les déforme en partie, le résultat étant qu’il existe autant de versions que de publics. Il faut tout de même noter que ces versions, si elles se distinguent les unes des autres par certains détails, coïncident dans la même direction.

 
 
 
 

Le mer. 28 févr. 2018 à 14:48, Diego Guglieri Don Vito <di****.*****i@gmail.com> a écrit :

Dans le cas de Miami-Fauve c’est un peu différent : la Collision elle-même ne m’appartient pas. Je la vois, je la visite, je l’explore, j’en ramène des fragments, je la partage, je travaille à propos d’elle ; mais en définitive je ne l’écris pas, il m’est seulement possible de la décrire. Cela peut sembler sans importance, mais en réalité toute la différence est dans cette phrase : je ne peux que décrire Miami-Fauve. Elle a son autonomie propre. Elle se déploie au travers des personnes qui s’y connectent. On ne peut pas vraiment la modifier, pas plus qu’on ne peut modifier le réel. Dans cette histoire, la seule chose qui puisse évoluer c’est la perception que l’on en a.

Cette composante, la couleur, est une idée universelle (ou presque) dont toute personne qui se verra raconter l’expérience de Miami-Fauve pourra se saisir : tout le monde ou presque a accès aux couleurs de l’environnement dans lequel il évolue. En un sens, la couleur est juste un chemin. Aurélie utilise ce terme de « passerelle vibratoire », ce que je trouve assez beau : elle arrive à concaténer l’idée de passerelle (voie/chemin) avec le caractère oscillatoire de la couleur (à une couleur unique correspond une longueur d’onde unique).

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Le jeu. 1 mars 2018 à 09:55, <j***g@hotmail.fr> a écrit :

Considères-tu Miami-Fauve comme le noyau inconditionnel et central de ta pratique ? Je crois, mentalement, avoir déjà utilisé le mot peinture quand je songeais à ton travail, je n'arrive plus à savoir ce qu'il en est. Mais, il est certain que Miami-Fauve donne une contenance à tes recherches, que j'admire. L'artiste choisit un postulat, une ouverture, une dimension à explorer. Miami-Fauve ne me semble pas plus farfelue, que de travailler sur la notion du décoratif, de l'usure du quotidien, la relation de la peinture à l'espace ou je ne sais quoi d'autre...Tu construis ton propre propos. Et ce que je trouve d'une finesse inouïe, est la place que tu laisses à l'autre dans ce propos.

Je me demande comment de cette collision, tu construis matériellement des éléments, colorés, qui s'apparenteraient à des "œuvres d'art" ? Quelle est la matérialité de cette expérience, comment donnes-tu à voir cette réalité, au-delà de la donner en partage verbale ?

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Le ven. 20 avr. 2018 à 07:53, Diego Guglieri Don Vito <di****.*****i@gmail.com> a écrit :

Il existe à ce jour un peu plus d’une vingtaine de correspondances, certaines sont très riches, d’autres n’ont pas même été écrites : Miami-Fauve est un univers qui admet un une marge de variation par rapport à la réalité. Pour continuer sur la mise en forme de ces correspondances, je ne sais pas encore. Sûrement, oui un jour peut-être seront-elles l’objet d’une édition, c’est encore trop tôt pour le dire ; cette édition n’aura pas une forme classique. À bien y réfléchir, comment ce travail pourrait être partagé autrement que dans une lettre. Celle-ci reprendrait les aspects importants qui ont été évoqués dans tous ces échanges.

Ce qui me plaît beaucoup, c’est le moment circonscrit de ces correspondances. L’instant où je l’écris, celui où elle est lue. Cette temporalité limitée à laquelle seules deux personnes ont accès. Ces temps sont ceux où Miami-Fauve s’incarne avec le plus d’intensité.

Donc oui, ces — et cette — correspondances sont assurément le pivot de Miami-Fauve, plus précisément une sorte de porte d’entrée, de fenêtre ouvrant sur Miami-Fauve. C’est quelque chose qui était très important au début, lorsque peu de gens avaient connaissance de son existence : chaque fois qu’une personne lisait la lettre que je lui envoyais, la collision se faisait plus dense, plus intense. Avec le temps, j’ai tendance à l’oublier. Assez certainement, cette collection possède une forme rhizomique, chaque destinataire devenant un nœud supplémentaire au réseau existant.

Il fallait dépasser l’objet d’art, il m’était nécessaire d’atteindre quelque chose de plus beau et plus profond ; je crois que c’est là la vraie nature des fragments que je ramène de Miami-Fauve. Ils sont présentés comme des œuvres, et finalement il appartient à chacun d’y voir ce qu’il y souhaite, mais pour moi ils sont la densité matérielle de Miami-Fauve.

Ils sont parcellaires, ne rendent pas compte de la totalité de cet univers. Un étudiant en physique avec qui j’ai échangé a utilisé cette analogie lors d’une discussion : « En fait, ce serait comme de petites sources lumineuses individuelles qui, par leur multiplicité, finiraient par éclairer quelque chose de plus grand ».

 
 
 
 

Le mer. 6 mars 2018 à 17:34, Diego Guglieri Don Vito <di****.*****i@gmail.com> a écrit :

La raison pour laquelle cette collision se découvre au travers de correspondances est simple : on ne peut décider de s’y rendre. Je peux par contre te décrire la manière dont elle fonctionne.

Miami-Fauve vit, il s’y passe des choses, elle n’est pas figée : ce que je t’en dis dans cette lettre (qui est la 26e que j’écris) complète ce qui est dit dans les précédentes. En lisant ces lignes, tu n’auras accès qu’à l’un des aspects de la collision. Il faudrait, pour en savoir davantage retrouver et lire les échanges qui ont déjà eu lieu avec Aurélie Cavanna, Pétronille Rème Harnay, Fanny Robin, Steve Paterson, etc. Cela rend compte de la dimension humaine propre à cette démarche : l’univers de Miami-Fauve est autonome et indépendant, mais il est nécessaire pour s’étoffer que des personnes s’interrogent à son sujet.

En un sens, je suis le premier curieux de cet univers. Je ne te cache pas Solenn, Sandrine, Marine que je dois parfois ruser un peu pour éveiller la curiosité de mon auditoire : approcher Miami-Fauve est une expérience, en ce sens on ne peut prédire ce qu’il en adviendra. C’est ce qui est intéressant, et que je te propose de mener lors de cette résidence. Je veux inviter les publics des Capucins à toucher du doigt la 4e dimension, la couleur de Miami-Fauve. Il faut être prudent, y aller en douceur, il est possible que les transformations subies soient irréversibles. Je t’expose déjà à ce danger, j’espère que tu ne m’en tiendras pas rigueur.

Sans que ce soit définitif, j’ai le pressentiment que ces recherches pourront être rendues lisibles dans un recueil-exposition, une forme qui s’invente en s’écrivant. Elle se situe quelque part entre le dialogue et la correspondance, à mi-chemin entre l’exposition et la narration. Elle nécessite pour exister d’emprunter les détours nécessaires à la compréhension de Miami-Fauve, de réaliser le voyage qui commence par cette lettre.

C’est assez surprenant, mais cela arrive que certaines personnes doutent de l’existence de Miami-Fauve, de sa véracité. Je ne saurais que dire aux sceptiques, je te joins des reproductions de fragments que j’ai réussi à ramener dans notre univers et je te laisse seule juge. Il me semble qu’ils parlent d’eux-mêmes pour qui écoute leur langage.

 
 
 
 

Le mer. 31 oct. 2018 17:04, Diego Guglieri Don Vito <di****.*****i@gmail.com> a écrit :

Cette lettre est déjà longue et son sujet traite du fonctionnement de Banana Space. Cet artist run space se situe entre deux mondes : un pied dans l’univers de Miami-Fauve, l’autre dans notre monde. Très concrètement depuis notre univers la seule chose que l’on peut voir des expositions qui ont eu lieu à Banana sont les images présentes sur son site web. Récemment, le magazine parisien « The Steidz » a écrit un billet sur Banana ; plaçant le lieu d’exposition au même niveau que des galeries telles que Double V à Marseille ou Milieu à Bern.

En explorant un peu le site web de Banana, quelques indices sont disséminés çà et là. À commencer par le nom de la galerie : cette référence à la banane nous indique tout de même qu’il y a anguille sous roche. La localisation de l’espace d’art est un autre indice : dans notre univers il est dit que l’on trouve Banana au 1882 Linden St, Queens, NY 11385, si l’emplacement est de premier choix pour un artist run space, il est également un clin d’œil à la société Linden Lab qui a créé le célèbre jeu de réalité virtuelle « Second Life ».

La personne qui cherche à prendre contact avec Banana verra en haut de la page d’information (https://banana-space.com/about) le sous-titre suivant : « This is reality ». Cette indication étrange conduit subtilement à penser qu’il faudrait se poser des questions quant à la matérialité de l’espace d’exposition.

Enfin, je souhaitais être honnête avec les visiteurs, c’est pourquoi l’exposition que j’ai réalisée à Banana se nomme “Your attention, please. You are not looking in the right direction.” Le texte que j’ai écrit pour l’occasion reprend cet avertissement et donne la clef pour accéder à la nature de l’espace d’art : « All the same, we’ll have to warn people who are making a trip to see the exhibition. It’s vital they pay attention: they are not looking in the right direction. » Le public est prévenu il faudra se déplacer jusqu’à la galerie pour en connaître tous les détails.

 
 
Cet artist run space se situe entre
deux mondes : un pied dans
l’univers de Miami-Fauve, l’autre
dans notre monde.
 
 

Cependant, et bien qu’il soit singulier, Banana Space n’en reste pas moins un véritable espace d’exposition. Les expositions présentées soulèvent des problématiques liées à la virtualisation et la communication des images d’art, ainsi qu’à leur existence en tant que média autoporté (dans le sens où les reprographies d’exposition sont en fait l’œuvre elle-même). La programmation suit son cours et un certain nombre d’expositions sont prévues selon des disponibilités de Lara Keith et Simon Taft, les artistes résidents de La Collision Miami-Fauve. À titre d’exemple, la prochaine exposition, « In the name of love » signée du collectif Banana se déroulera sur Tinder, l’application de rencontre. Pour visiter l’exposition il faudra se créer un compte Tinder et swipper jusqu’à trouver le compte Banana, liker le profil en espérant le match. La médiation s’effectuera exclusivement via le chat de l’appli.

J’ai joué le flou concernant la nature de Banana : je suis effectivement allé à New York, j’ai véritablement réalisé et exposé les pièces de l’exposition “Your attention, please. You are not looking in the right direction.” Pour qui est resté en France, je m’en suis tenu à ces informations. Cependant, il me semble intéressant que les personnes qui, comme toi, se sont déplacées jusqu’à New York et ont contacté l’artist run space, aient le droit de connaître l’ensemble de l’histoire. Je te demanderais, si tu es d’accord, de ne pas trop spoiler la nature du lieu aux personnes qui résident en France. Il est beaucoup plus intéressant qu’elles fassent la démarche de découvrir le lieu, comme tu as pu le faire.

 
 
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