Jérôme GRIVEL 

Étude(s) de chute(s) propose d’explorer la notion de « chute », de la gamelle en skate-board à l’effondrement du monde.
Étude(s) de chute(s) est constituée de plusieurs pièces autonomes, envisagées comme des objets muséaux à part entière et dans le même temps, ce sont aussi les fragments de la partition qui composent la proposition de performance live.
 
Étude de chute 2017
Avec Michaël Allibert
Performance chorégraphique, 45’
Photo : Rémi Angeli
 
La performance live se construit comme une sorte de roman-photo chorégraphique sur fond de medley nécrophonique. Une série de « planches » se succèdent inventant d’infinis scénarii par l’anachronisme des rencontres provoquées par la superposition des études chorégraphique, plastique et sonore. Deux axes chorégraphiques se déploient sur le plateau : l’immobilité et la lenteur. Le motif de l’immobilité est envisagé comme une suspension du mouvement. Il interrompt la narration gestuelle d’une chute, son inéluctabilité. Ce motif est aussi un endroit de connivence chorégraphique avec l’objet sculptural et son intrinsèque inertie.
La lenteur (considérée comme une durée d’exposition au sens photographique du terme) invite à une lecture patiente du geste en mettant à l’épreuve la tentation d’un regard consumériste, avide de rapidité ou de spectaculaire. Elle ouvre des temps introspectifs tout en concrétisant la notion de temps. Les différentes images que proposent les corps associés aux structures, selon si ceux-ci sont habillés, partiellement dénudés ou intégralement nus, ouvrent de nouveaux champs d’imaginaire. L’étude sonore fonctionne ici comme une insertion populaire en délitement, rendant encore plus trouble et polysémique ce qui est développé au plateau.
La lenteur plastique des corps, l’immobilité chorégraphique, les dénudations et l’environnement sonore font d’Étude(s) de chute(s) – Exposition chorégraphique un paysage flottant à interprétation libre, prétexte à une dramaturgie individuelle.
 
 
Vue d’installation, Espace de l’Art Concret, Mouans Sartoux, 2018
 
Vues de performance, Espace de l’Art Concret, Mouans Sartoux, 2018
 
En plaçant des points d’appuis de manière précise, ces structures maintiennent le corps qui les utilise en « état de chute », fixe, immobile, rigide, en dehors de toute idée spectaculaire.
Les portraits chorégraphiques sont constitués d’un ensemble de mâts métalliques de différentes hauteurs placés précisément sur un socle. Vides, ils constituent une série de sculptures d’autant plus abstraites, géométriques et formelles qu’elles n’en sont concrètes et logiques lorsqu’elles sont « activées » par un corps venant s’y inscrire.
 
Vue de performance, Collection Lambert, Avignon, 2018
 
Vue de performance, Festival Trente Trente, Marché de Lerme, Bordeaux, 2020
 
Vues de performance, Collection Lambert, Avignon, 2018
 
 
Étude de chute #3 2017
Vidéo HD, muet
23’25’’ en boucle
 
Cette proposition vidéo est un long mouvement d’effondrement déployé en 20 minutes.
Le mouvement de chute est une succession de transformations. Spatialement, d’un état stable vertical, le corps sur lequel est appliquée la chute passe par une étape instable constituée de multitudes de diagonales jusqu’à retrouver une stabilité dans l’horizontale finale. Cette transformation oblige le corps à modifier ses organisations, ses structures. Ici, la lenteur imposée est un révélateur de la nécessité de l’organisation physique (déverrouillages articulatoires, parfaite gestion musculaire, transferts de poids minimalistes). Le corps décompose le mouvement à l’extrême, déploie une omoplate, propulse la peau, décroche une côte pour atteindre l’objectif final de la stabilité horizontale et immobile.
Le nu, entendu ici comme anatomique, permet de suivre au plus près le parcours de ce long mouvement minimaliste.
 
 
Étude de chute #2, portrait n°1 à 24 2017
24 tirages numériques lambda
30 x 20 cm chacun

Cliquer sur les images pour les agrandir
 
 

Conception  Michaël Allibert & Jérôme Grivel 
Éxécution Sandra Rivière, Michaël Allibert, Jérôme Grivel
Paysage sonore Jacques Schaeller 
Chargée de production Hélène Baisecourt
Chargée de diffusion Vanessa Anheim

Production Association Merci! - Trucmuche cie
Partenaires Ville de VAlbonne Sophia Antipolis / le Forum Prévert - pôle régional de développement culturel - , Carros / Système Castafiore, Grasse
Résidences Point Éphémère, Paris / Système Castafiore, Grasse, Entre-Pont, Nice / Forum Prévert - pôle régional de développement culturel - , Carros
Soutiens Région PACA (CBA Création) / Département 06 / Ville de NIce

 
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