Le Silence, autour de lui est…
… derrière son passage 2012
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Photogramme non révélé sur papier photographique noir et blanc, 30 x 40 cm, cristaux de fixateur photographique sur papier, 17,7 x 21,3 cm
D'après Proposition monochrome pour le dépassement de la problématique de l'art, Yves Klein, 1959
Vues de l’exposition Filiations, espace de l'Art concret, Mouans-Sartoux, 2013
Commissariat : Fabienne Grasser-Fulchéri |
| Latent frame on black and white photographic paper, 30 x 40 cm, cristals of photographic fixer on paper, 17,7 x 21,3 cm. After Proposition monochrome pour le dépassement de la problématique de l'art, Yves Klein, 1959 |
À l'issue d'une mauvaise manipulation en chambre noire, j’ai bricolé une technique d’exposition et de développement incomplète de papier photo noir et blanc, que j’ai nommé Mehr Licht*.
Le dispositif est le suivant : j’appose des négatifs papiers sur des feuilles vierges de papier argentique noir et blanc. J’expose ensuite l'ensemble à la lumière pendant plusieurs heures, sortant ainsi le laboratoire photographique de sa chambre noire. Le papier photographique noir et blanc a la particularité de se colorer au contact prolongé de la lumière en une teinte rose, jaunâtre ou violacée, colorée mais fanée. Lorsqu’il est ainsi voilé, je le plonge enfin dans un bain fixateur en occultant l’étape du révélateur. L’image est ainsi fixée latente.
En 2013, dans le cadre de l'exposition Filiations, j'ai été invitée à produire un ensemble de pièces à partir de la collection de l'Espace de l'art concret de Mouans-Sartoux. Le silence, autour de lui est… derrière son passage a été réalisé à partir d'un petit monochrome bleu d'Yves Klein et de son caisson de protection en plexiglas. Le titre est extrait d'un poème rédigé par l'artiste lorsqu'il était enfant..
* « Mehr Licht! Mehr Licht! » (« Plus de lumière ! Plus de lumière ! »), furent les derniers mots de Goethe, sur son lit de mort. Nous n’avons jamais pu savoir s’il souhaitait par cette injonction accéder à un idéal de connaissance absolue ou s’il réclamait tout simplement que l’on ouvre une dernière fois les rideaux de sa chambre. |
