Caroline DUCHATELET 

2002
Entrée de la médiathèque : 2 films photographiques identiques, transparents et adhésivés sur les surfaces vitrées, 550 x 260 cm
Grande salle : deux pans de murs dégagés et évidés, peints en blanc mat, 600 x 250 cm
30 novembre 2002 - 18 janvier 2003, Médiathèque intercommunale de Miramas.

there 2002
Entrance : 2 identical transparent adhesive photographic films placed on the glass surfaces, 550 x 260 cm
Main hall : two stretches of wall emptied out and painted mat white, 600 cm x 250 cm
 
 

Entrée de la médiathèque de Miramas.

La première intervention est située sur les deux baies vitrées parallèles du sas d’entrée, chacune s’ouvrant par deux portes coulissantes, entrée et sortie des visiteurs. Sur les deux surfaces est adhésivé le même film photographique transparent : un champ de terre ocre et brun où se dessine un rai de lumière, sous un ciel vide et peu coloré ; le fragment de paysage est presque abstrait dans sa composition.

La baie vitrée extérieure est constituée d'un verre fumé qui reflète l’extérieur et le visiteur en train d’approcher. Vu du dehors, le premier paysage transparent se surimpose à ces reflets et la silhouette du visiteur se reflète dans le paysage photographié, vers sa ligne d’horizon. Quand il est très proche, les portes coulissantes s'ouvrent automatiquement (avec l’image qui y est fixée), et le visiteur perçoit de nouveau le paysage un bref instant sur la baie vitrée intérieure, avant que la deuxième porte coulissante ne s'ouvre à son approche.

S’il s’immobilise dans le sas, il est alors pris entre les deux images identiques, l'une se surimposant à l'image du dehors, l'autre à celle du dedans, comme dans un caisson lumineux et transparent.

De l’intérieur, le verre des deux baies est transparent, et les deux lignes d'horizon des photographies sont placées de façon à coïncider avec le bord externe du trottoir : les déplacements et les variations de la lumière du soleil et les ombres mouvantes sur le sol se rejouent aussi sur la terre du champ photographié, et anime ses couleurs.

Grande salle de la médiathèque.

Seconde intervention : proposition par retrait.
Dans cette salle emplie de livres, de disques, de tableaux et de meubles, deux grandes surfaces sont délimitées et dégagées, seules masses pleines de l’ensemble de la médiathèque construite de façon alvéolaire et fragmentée. Ces deux grands rectangles verticaux sont peints en blanc, comme deux grandes pages blanches parmi les livres, deux espaces vides, un endroit où le regard et la lumière peuvent glisser, hors des mots et des images.

 
Entrance of the Miramas media center.

The first intervention is situated on the two glass surfaces, frontal and parallel to the entrance. Each opens by way of sliding doors (the visitors' entrance and exit). On the two surfaces is applied the same photographic film : an ochre and brown field traversed by a ray of light, under a colourless grey sky ; the landscape fragment is almost abstract in its composition.

From outside, the smoked glass reflects the outside and the approaching visitor. The first transparent landscape superimposes itself on these reflections and the visitor's silhouette is reflected on the photographed landscape fragment, advancing towards the drawn horizon line. When s/he is very close, the doors open automatically (not to mention the image fixed upon it) and s/he perceives the landscape once more for a brief moment on the following glass surface, until the inner door opens.

If the visitor stays between the two glass surfaces, s/he is sandwiched between the transparent image. From the inside, the daylight transforms the whole into one giant lightbox where the image of the landscape and the actual landscape outside superimpose themselves.

From the inside, the glass in the two bays is transparent and the two horizon lines in the photographs are placed so as to coincide with the curb of the sidewalk : the sun's movement and light variations along with the shadows moving across the ground, are reflected onto the earth of the photographed field, enlivening its colors.

Media center's main hall.

Second intervention : a proposition in the form of removal. In this space filled with books, records, paintings, furniture, two large surfaces are defined and cleared out, practically the only such empty spaces within this media center built in a cellular and fragmented fashion. The two large rectangles are painted white, like two large empty pages amongst the books, two empty spaces, a blank area into which the gaze and the light can lodge themselves, outside of words and images.
 
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