Marie DUCATÉ 

Vues de l'exposition Le bien-aller, soies peintes et calques blancs, artcade, Marseille, 2016
 
Vues de l'exposition Le bien-aller, soies peintes et calques blancs, artcade, Marseille, 2016
 
Vue de l'exposition Le bien-aller, soies peintes et calques blancs, artcade, Marseille, 2016
 
Vue de l'exposition Le bien-aller, soies peintes et calques blancs, artcade, Marseille, 2016
 
Vue de l'exposition Le bien-aller, soies peintes et calques blancs, artcade, Marseille, 2016
 
L’exposition Le Bien-aller présente à la galerie Art-Cade les récentes œuvres peintes sur calque et tissu de Marie Ducaté.
Des pièces de soies peintes aux couleurs souvent vives et aux motifs abstraits sont associées à des morceaux de papier calque blanc rendus volumineux par le pliage ou le froissement. Dans cette mise en scène des supports, le calque apparaît comme un passage vers le tissu peint, la première étape du processus.
Le dialogue des matières met en évidence ce qui est en jeu dans l’utilisation des tissus par Marie Ducaté. Celle-ci développe son travail de peintre sur ce support depuis quelques années, après avoir abordé notamment la céramique. La transparence de la soie permet de multiples jeux sur la perception. Elle offre une double vision : selon qu’elle est regardée du recto ou du verso, l’œuvre est différente, comme un négatif. La présentation des tissus, étendus, accrochés comme des rideaux, pliés ou froissés influe également sur ce qui est dévoilé de la peinture. C’est alors la matière du support qui conditionne notre perception de l’œuvre peinte : certains fragments sont occultés par les replis, d’autres se superposent par transparence... Parfois même, la matière l’emporte sur le motif, lorsque la trame du tissu est nettement visible à travers les taches de peinture.
Un défilé de mode intégré à l’exposition prolonge l’exploration des matériaux et de la couleur. Des mannequins sont revêtus des tissus peints : pour la première fois, la peinture de Marie Ducaté habillent des corps, franchissant une ultime étape de son dialogue avec la matière. En devenant objet, la peinture adapte son langage non seulement à son support mais aussi au vocabulaire de la couture : ourlets, plis, coupe, nœuds... Les tissus devenus vêtements, mis en mouvements par les mannequins proposent une autre vision de la couleur et de la matière.
André Rouillé, juin 2016
 
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