Jean-François Coadou avec une grande sincérité, discrétion et virtuosité, incarne par le dessin et la sculpture, une connaissance profonde de l’expérience des dynamiques des formes.
Il est capable d’allier observations, concepts, émotions, mouvements, méditations, explosions en passant de carnets de dessins, à la statuaire figurative jusqu’à des abstractions enthousiastes ou plus sourdes.
Il se nourrit de tout. Sa pratique quotidienne du dessin l’entraine des sujet les plus légers, de détails, d’amitiés, à la tentative plus globale de mettre en équation les tensions du monde.
Son vocabulaire est infini, sans complexe, mais à chaque fois juste pour nous parler des « Batailles » de la vie, quelles soient intérieures ou dans nos confrontation parfois sanglantes avec les autres.
Ses sculptures dans leur diversité, sont des représentation terrible du pouvoir, de la fascination des postures, des chaos, mais aussi des apaisements que produisent les rythmes, les plans, les jeux de volumes qui relient, indiquent, sécurisent et construisent nos rapports à l’espace.
Jean-François Coadou sait faire résonner dans la matière la complexité. Ses oeuvres ont la force à la fois d’une recherche formelle froide et d’un lyrisme généreux. « Sculptures silencieuses », « palindromes », « inconnues », « paysages », « batailles », « équations », sont autant d’invitations à parcourir un chemin singulier dans l’histoire de l’art.
Il est parvenu à condenser la sagesse du scintillement émerveillé d’un enfant au fruit d’un travail inlassable d’adaptation et de recomposition qu’impose un parcours artistique.

Jérémy Chabaud, novembre 2025.