Pierre-Laurent CASSIÈRE 

Un frottement inframince et inaudible s’amplifie jusqu’à saturer l’espace acoustique.


Chant de poussière 2005
Dispositif sonore installé, Villa Arson, 2005

Fil de laiton, poussière et cheveux, ventilateur, transducteur piezo-céramique, boîte de direct, table de mixage, amplificateur, transducteurs électro-mécaniques





Voir un extrait vidéo


Un mouton de poussière et quelques poils sont accrochés à un fil de laiton par la boucle d’un cheveu.
Alors que l’’inclinaison de la ligne tendue et le poids de la balayure permettent à celle-ci de glisser, un ventilateur, placé dessous, réactive ce petit parachute informe et le fait remonter.
Pris dans les turbulences d’air, celui-ci s’agite dans un mouvement chaotique et continu.
En se déplaçant le long du fil, le cheveu, génère une infime vibration. Un archet minuscule sur un violon sans corps.

La vitre abritant le dispositif est utilisée comme haut-parleur. Les vibreurs mécaniques lui transmettent en direct le signal aigu au niveau du plafond. Le bourdon de basses est émis près du sol.
Les dimensions de la surface sonnante et les jeux de réflexions acoustiques de l’architecture rendent les sources sonores difficilement localisables. En les cherchant ces sources, l’attention des visiteurs est captée par le mouvement aérien de la
balayure.