Katia BOURDAREL 

Une petite fille voit s’envoler autour de sa chevelure, métamorphosée en un espace végétal inextricable, des papillons et finit par en manger un… Jusque là rien de très inquiétant. Et pourtant...
La chevelure, éternel symbole de la séduction féminine, puissance érotique chantée par Baudelaire et parfois maudite – pensons à Méduse - est ici associée au papillon…. Image vivante de la transformation vers ce qu’il y a de plus élevé. De la chenille rampante vers l’âme débarrassée de son enveloppe charnelle. Mais, lui aussi est double puisqu’il touche aussi à tout ce qui est éphémère, fragile et se retrouve omniprésent dans la peinture de Vanités … Katia Bourdarel convoque alors pêle-mêle toute cette mythologie pour nous offrir une œuvre sur le passage d’un état à l’autre, de l’enfance à l’âge adulte, de l’innocence vers le « Je ne sais quoi ? » de toute existence… Le sacrifice nécessaire du papillon avalé, se fait souffle de vie ingéré, magnifié par les larmes de sang de la petite fille devenue figure mystique ou qui sait ? L’expression même des regrets d’un paradis perdu.

Rémy Kerténian

 
La danse du papillon 2008
Vidéo-animation, 47" en boucle, 5 exemplaires, musique originale de J.P.Fourment
Vues d'exposition à la Galerie La BANK, Paris

 
La danse du papillon 2008
Vidéo-animation, 47" en boucle, 5 exemplaires, musique originale de J.P.Fourment
 
Extrait de la vidéo
 
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