BASSERODE 

Via Lactéa 2012
PVC, alu, leds, machine à vapeur, bois, 110 x 250 x 70 cm
Vues de l'exposition Via Lactéa,Galerie Martine et Thibault de la Châtre, Paris, 2012

On dit que le chant des baleines serait perceptible depuis les confins galactiques. Certains pensent avoir reconnu la mélopée des cétacés dans les enregistrements du fond diffus cosmique. Il est vrai que le chant des baleines présente des modulations étrangement comparables à certaines gammes de sons fossiles que nous renvoie le cosmos. Comme un lointain écho familier et pourtant inconnu.
Ce mystère pourrait être éclairci dès que nous aurons une connaissance plus précise de l’énergie ondulatoire et des fréquences qui semblent constituer la texture de l’univers.
Mais Basserode n’attend pas. Ces hypothèses nourrissent le travail cosmographique qu’il poursuit depuis des années. Mieux, ils les considèrent comme des ferments d’utopie, force indispensable à la poursuite de notre nomadisme cosmique. Ses dernières propositions présentées à la galerie Martine et Thibaut de la Châtre du 6 octobre au 10 novembre 2012 marquent une étape importante dans cette odyssée et cette réécriture de notre relation à l’univers.
La sculpture intitulée  Voie lactée  se présente comme un socle luminescent supportant un squelette de baleine stylisé. Sa surface de lumière percée aux motifs de galaxies laisse échapper une brume blanchâtre qui vient nimber par intermittence l’ossature de l’animal. A la manière des premiers cosmographes et de leur bestiaire, l’artiste établit ici une cartographie à la fois physique, poétique et mentale de l’espace. Pour lui il faut « repasser par l’espace », il faut prendre ou reprendre position sur ce terrain qui constitue notre prochain horizon. Pour Basserode, la Voie lactée est notre proche banlieue.
Pascal Pique
Extrait du communiqué de presse de l'exposition Via Lactéa, Galerie Martine et Thibault de la Châtre, Paris, 2012

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